Au-delà de ces considérations hypothétiques, « The Offer » est une plongée savoureuse dans l’essor du « Nouvel Hollywood » reconstitué assez fidèlement, que ce soit au niveau des décors ou de l’ambiance. La qualité de la série doit aussi pour beaucoup à sa distribution emmenée par l’excellent Miles Teller, charismatique et insondable dans la peau d’Al Ruddy. A ses côtés, Juno Temple bataille tout autant en secrétaire farouche, bien décidée à se faire une place dans ce milieu dirigé par les hommes. Autre personnage important, incarné avec brio par Matthew Goode, celui du célèbre Robert Evans, patron du studio miné par ses problèmes de couple et ses addictions. Enfin, comment ne pas citer Dan Fogler, plus vrai que nature sous la barbe de Coppola.
Quelques petits bémols sont néanmoins à souligner comme le côté caricatural de certains protagonistes, notamment du côté de la mafia, ce qui est un peu paradoxal, vous en conviendrez. Comme il a pu le faire dans ses précédent biopic, « Bohemian Rhapsody » et « Rocketman », le réalisateur Dexter Fletcher tend par moment à occulter la face sombre de ses personnages et à idéaliser son sujet, donnant l’impression d’une véritable success-story. La série gagnerait également en crédibilité avec une durée plus réduite, en se privant de quelques scène superflue et de ses trop nombreuses apparitions de accessoires, comme la présence pour une scène d’autres stars de l’époque, telle que Robert Redford ou Burt Reynolds, qui n’apportent aucune plus-value au scénario, si ce n’est ajouter du strass.