Un Film qui décolle vraiment !
Qui aurait cru revoir un jour Pete Mitchell aux commandes d’un avion ? Et pourtant ce 18 mai « Top Gun :Maverick » a eu les honneurs du Festival de Cannes avec montée des marches et projection en présence du casting ainsi qu’un hommage exceptionnel à Tom Cruise pour l’ensemble de sa carrière et cerise sur le gâteau un passage de la patrouille de France.
Notre critique supersonique malgré que Maverick fait toujours de la moto sans casque !
Synopsis :
Pilote d’essai toujours aussi insubordonné, Peter « Maverick » Mitchell (Tom Cruise) se voit confier une mission là où tout a commencé : à l’école Top Gun où l’on forme les meilleurs pilotes de l’armée de l’air américaine. Sur place, il va devoir enseigner à la prometteuse génération comment réussir une mission a priori impossible. Parmi eux, le lieutenant Bradley « Rooster » Bradshaw (Miles Teller), le fils de son défunt coéquipier Goose. Maverick va devoir affronter ses démons s’il veut que tous reviennent vivants.
Beaucoup de gens ironisent à juste titre sur le retour de Pete « Maverick » Mitchell et avec raison car plus de trente ans se sont écoulés depuis le succès de « Top Gun » (du regretté Tony Scott en 1986) et si les adolescent(e)s que nous étions ont bien grandi et changé physiquement ; on a l’impression que le temps n’a pas eu la même emprise sur Tom Cruise. Preuve du jeunisme de l’acteur ni Kelly McGillis (Charlie) ni Meg Ryan (Carole) ne sont présentes dans ce long-métrage d’action (même si la seconde s’y retrouve créditée (avec Anthony Edwards) pour certains flashback).
Le réalisateur Joseph Kosinski (« Oblivion ») n’a pas modifié la formule mais a considérablement modernisé les prises de vue bien aidé par la technologie de Sony. La scène d’ouverture, sur le porte-avions et son équipe de largage au son d’un rock endiablé n’est pas sans rappeler Pearl Harbour de Michael Bay mais aussi l’original de 1986. La musique originelle est toujours bien présente et apporte cette part de nostalgie que la chanson de Lady Gaga ne peut effacer.
« Top Gun », le premier du nom jouait à fond la carte du patriotisme américain et sentait bon le kérosène et la testostérone. On pouvait craindre le pire pour une suite que la génération 2000 n’irait pas voir. Mais « Top Gun : Maverick » sans changer grand-chose à l’esprit de l’original bénéficie d’un scénario type « wargames » signé Christopher McQuarrie , le réalisateur des deux derniers « Mission Impossible » et des deux suites à venir, aidé de Ehren Kruger, Peter Craig, Ashley Miller, Zack Stentz, Eric Warren Singer, Justin Marks .
Un Wargame c’est un scénario que toutes les armées du monde s’invente pour se préparer à la guerre.
« Top Gun : Maverick » est un excellent film d’action et un must pour tout fan d’aéronautique et de chasseurs supersoniques, le soutien logistique de la Navy et de ses pilotes qui ont coaché les acteurs acceptés dans les cockpits des chasseurs pour des séquences immersives sidérantes. Gageons qu’une fois encore la Navy va décupler ses inscriptions
Les fans du premier opus seront conquis, les cinéphiles qui ne jurent que par Tom Cruise devraient être ravis de sa romance à l’eau de rose avec la bartender Penny (Jennifer Connelly), sans oublier le caméo de Val Kilmer (alias Iceman) bien présent malgré son cancer de la gorge.
« Top Gun : Maverick » c’est le blockbuster hollywoodien qu’on attendait : un max d’action, un rythme frénétique, du fun et de la vitesse.
Bref du vrai divertissement de haut vol.
Un excellent scénario tout en étant en complète filiation avec le film de Tony Scott mais aussi une autocélébration d’un Tom Cruise au sommet de son art (et de sa légende ?). Pas sûr que ce soit la dernière fois qu’il grimpe dans un cockpit !
Yves Legrand – Le 25 mai 2022
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