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La nuit, tous les espions sont gris !

ARGYLLE 

Après les franchises « KINGSMAN » et « KICK-ASS », le réalisateur britannique Matthew Vaughn s’offre une nouvelle variation dans le monde de l’espionnage avec « Argylle ».

Notre avis tente de ne pas vous faire prendre des losanges pour des lanternes !

Critique « ARGYLLE » (2024) : La nuit, tous les espions sont gris ! - ScreenTune
© 2024 Universal Picture, Apple Original Films, and Marv

Synopsis :

Elly Conway (Bryce Dallas Howard) écrit des romans d’espionnage mettant en scène un agent secret nommé Argylle (Henry Cavill). Cette jeune femme très introvertie quitte rarement son domicile où elle vit avec son chat Alfie. Elle se retrouve liée, bien malgré elle, aux activités d’un sinistre syndicat criminel et est secourue par un espion nommé Aiden (Sam Rockwell). Elly et son bien-aimé Alfie sont alors plongés dans un monde secret où la fiction de ses romans rejoint la réalité…

« Argylle », c’est un savant mélange entre « Le Magnifique » où Jean-Paul Belmondo incarnait à la fois l’auteur et le héros de ses romans et une version de « L’île de Nim » où l’auteure (avec Jodie Foster) sort enfin de sa zone de confort pour se confronter aux aventures qu’elle écrit sans oublier une touche de « Citadel » et un zeste de « Le Secret de la cité perdue » avec Sandra Bullock & Channing Tatum, série où un couple d’ex-agents secrets a perdu le souvenir de ses exploits passés…

Critique « ARGYLLE » (2024) : La nuit, tous les espions sont gris ! - ScreenTune
Photo prise par Peter Mountain - © 2024 Universal Picture, Apple Original Films, and Marv

Un mix de sources cinématographiques donc, un peu comme ces chaussettes et autres éléments vestimentaires composées de losanges (ou de diamants) traversés de diagonales qu’on nomme aussi Argyle !

Critique « ARGYLLE » (2024) : La nuit, tous les espions sont gris ! - ScreenTune
Photo prise par Peter Mountain - © 2024 Universal Picture, Apple Original Films, and Marv

La mise en scène de Vaughn est, comme à son habitude, créative (avec des slow motions) et inspirée avec quelques scènes en vue subjective comme dans « Kingsman ». Une fois encore, le réalisateur alterne les moments de calme et les scènes parfois très violentes qui virent par moments à la véritable boucherie (la scène de l’église dans « Kingsman Services Secrets » comme les scènes de train fortement inspirées de « Bullet Train » sorti en 2022 avec Brad Pitt.

Critique « ARGYLLE » (2024) : La nuit, tous les espions sont gris ! - ScreenTune
Photo prise par Peter Mountain - © 2024 Universal Picture, Apple Original Films, and Marv

La distribution est à la hauteur de ce popcorn movie ; Henry Cavill campe Argylle le héros de papier de la romancière, Bryce Dallas Howard (« Jurassic World ») et pour compléter ce duo improbable, l’oscarisé Sam Rockwell (« The three billboards », « Le Cas Richard Jewell ») sans oublier la chanteuse Dua Lipa, l’oscarisée Ariana DeBose (« West Side Story »), Bryan Cranston (« Breaking Bad ») et Catherine O’hara (« Beetlejuice 1 » et 2 et autres films de Tim Burton). Au casting aussi les retrouvailles du réalisateur avec ses « méchants » de Kingsman : Samuel L. Jackson et Sofia Boutella.

Critique « ARGYLLE » (2024) : La nuit, tous les espions sont gris ! - ScreenTune
Photo prise par Peter Mountain - © 2024 Universal Picture, Apple Original Films, and Marv

Après sa longue chevelure argentée de « The Witcher », Henry Cavill s’offre une coupe en brosse dans le style Manga ou années 80 complètement décalée mais qui facilite la compréhension entre la réalité et le héros de papier ; une transition que l’on retrouvait déjà dans « Le Magnifique » de Philippe de Broca (1973) lorsque François Merlin, un écrivain timide et fauché, s’était inventé un double littéraire, l’agent secret Bob Saint-Clar

Sur une musique originale signée Lorne Balfe (« Top Gun : Maverick », « La Roue du Temps »), l’action se déploie à travers le monde jusqu’ à Londres mais cette adaptation du roman éponyme d’Elly Conway ne nous a pas vraiment convaincu, tout comme le projet de la décliner en trilogie. Quant à l’idée d’en faire un univers d’espionnage étendu (MARV SPY UNIVERSE) regroupant d’autres franchises ; nous attendrons de voir pour juger même si les chiffres du dernier Kingsman étaient à peine positifs…

Critique « ARGYLLE » (2024) : La nuit, tous les espions sont gris ! - ScreenTune
Photo prise par Peter Mountain - © 2024 Universal Picture, Apple Original Films, and Marv

Univers assez caricatural où les personnages se dévoilent lentement mais ne suscitent pas l’empathie qu’on éprouvait dans le premier Kingsman et on en viendrait presque à décerner un prix à Alfie / Chip (le chat du couple Matthew Vaughn – Claudia Schiffer) pour son interprétation.

NOTE :

0 /10

Moins abouti et moins surprenant que « Kingsman », le film de Matthew Vaughn se déguste comme un popcorn movie mais souffre d’une dilution du rythme et si Sam Rockwell s’en sort pas mal dans les scènes d’action très chorégraphiées, il n’en est pas de même pour sa partenaire Bryce Dallas Howard (avec une garde-robe qui ne la flatte pas).

Henry Cavill signe une prestation assez caricaturale d’un 007 imité par son collègue John Cena en autre double zéro.

Prélude d’une future trilogie puis d’un crossover avec « Kingsman » (selon le réalisateur), nous n’avons été que modestement emballé par cette aventure d’un héros de papier devenue une dramatique réalité pour son auteure.

Yves Legrand – Le 30 janvier 2024

Sources Photos : 

© 2024 Universal Pictures / Sony Pictures Belgium

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