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(In)Justice :Vous ne sauverez pas le film ensemble ! Justice League Nous y voilà !
Plus mou que Rebel
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Rebel Moon partie 1 : Enfant du feu
Nous avions quitté Zack Snyder sur Netflix après son très décevant « Army of The Dead » et son complet quoique imparfait « Snyder’s Cut Justice League » ; le cinéaste phare du DCEU est de retour sur la plateforme du grand N Rouge avec « Rebel Moon Partie 1 : Enfant du Feu » sorti ce 22 décembre.
Un projet longuement mûri qui devait faire concurrence à « Star Wars » avec un immense space opera en deux parties.
Le cinéaste de « l’Armée des Morts » voit grand avec un univers étendu en BD, jeux-vidéo et Netflix aussi !
Alors le génial réalisateur peut-il nous offrir une grande fresque spatiale à 160 millions de dollars quand on lui laisse une liberté créative totale ?
Synopsis :
Une paisible colonie sur une lune lointaine est soudain menacée par les armées d’un tyran et place tous ses espoirs de survie entre les mains d’une mystérieuse inconnue.
Nous allons directement couper court à tout suspense, la réponse est un grand « Non ! ». Non Zack Snyder n’est pas George Lucas, Denis Villeneuve ou Ridley Scott ! Oui le cinéaste de « Watchmen » est capable de nous offrir un moment de cinéma épique mais pas lorsqu’il est seul au scénario.
La première déception de « Rebel Moon » est que Zack Snyder ne réinvente rien, là où le metteur en scène pouvait s’appuyer sur la qualité de récits de comics références (« 300 », « Watchmen », « The Dark Knight Returs » ou « La Mort de Superman » pour « Batman V Superman »), ici il ne peut que tenter de convoquer les influences de tout son patrimoine cinématographique de « Star Wars » (surtout le IV) en passant par « Les Sept Samouraïs » et autres westerns jusqu’à même plagier les armures de Warhammer 40.000 tout en caricaturant le tout pour nous offrir un récit sans relief.
Là où George Lucas alliait habilement humour, aventure et combats, Zack Snyder ne sait pas où donner de la tête ne caractérisant jamais ses personnages au dépend de l’action et des effets visuels.
On suit pas à pas tous ses personnages errant de planète en planète afin de constituer une équipe digne de combattre les méchants.
En d’autres termes, l’intrigue se résume à un jeu de rôles sans grande subtilité aux enjeux assez faibles et dans lequel la psychologie des protagonistes est à peine effleurée. Ils n’ont tout simplement aucune âme et nous n’éprouvons aucune empathie pour eux !
Les traitements les plus marquants sont certainement une Sofia Boutella monolithique, un Charlie Hunnam qui fait peine à voir (bien loi de son jeu plus subtile de « Sons of Anarchy » ou de « The Lost City of Z ») et surtout un Djimon Hounsou au potentiel certain. Tant de bons acteurs qui doivent réciter une partition désincarnée devant des fonds verts…
Quant à la mise en scène du cinéaste de « Batman V Superman », elle n’a jamais été aussi peu inspirée, on y retrouve tous les tics de sa réalisation. Il use toujours autant (voire encore plus) de ses effets de ralentis, d’une profondeur de champ peu élégante et de son flou artistique en y ajoutant un traitement de la couleur peu saturée.
Si vous n’êtes pas un adepte de la réalisation hyper-stylisée de Zack Snyder, ces 135 minutes vont vous paraître bien longues.
Pourtant malgré tous ses défauts, « Rebel Moon » se regarde ! Le rythme reste soutenu et on sent bien qu’il ne nous manque pas grand-chose pour nous envoler vers l’aventure.
Malheureusement Zack Snyder veut trop en montrer au dépend de la cohérence de son univers. La connexion ne se fait jamais et le long métrage semble presque trop court pour nous emporter.
« Rebel Moon Partie 1 : Enfant du Feu » est un rendez-vous manqué pour Zack Snyder sur Netflix. Une œuvre peu originale et qui manque de folie, d’âme et de souffle épique.
Malgré un rythme soutenu, le cinéaste ne peut empêcher son film de faire du surplace sans ampleur et sans imagination porté par une mise en scène peu inspirée et des personnages désincarnés.
NOTE :
0
/10
Après le très insipide « Army of the Dead », Zack est en chute libre. Une note qui reflète notre grande déception pour un cinéaste pour lequel nous avions une grande affection.
Zack Snyder a encore prévenu qu’un « director ‘s cut » existait mais on a du mal à croire que cette version longue puisse améliorer une première partie qui ne plante jamais ses enjeux et son univers.
Le b.a.-ba d’un premier volet normalement esquisser les prémices d’une fresque cinématographique.
Gageons que la deuxième partie prévue pour avril 2024 puisse rehausser l’ensemble, toujours est-il que ce « faux space opera » permet de réévaluer des œuvres comme « Jupiter : Le Destin de l’univers » des Wachowskis.
À bon entendeur, « The Creator » de Gareth Edwards mérite également d’être revu à la hausse lui aussi !
Julien Legrand – Le 27 décembre 2023
Sources Photos :
© 2023 Netflix
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