Après sa brillante prestation dans « Fargo » des frères Cohen, Frances McDormand (ndlr : Madame Joel Cohen à la ville) est une nouvelle fois époustouflante en mère endeuillée que rien n’intimide et n’arrête, Woody Harrelson est juste et touchant en shérif rongé par ses démons intérieurs et enfin, Sam Rockwell en simplet masochiste, raciste et alcoolique offre la partition la plus convaincante de toute sa carrière.
« Three Billboards » est véritablement un film d’acteurs, le long métrage imprime durablement la rétine grâce aux performances de son casting et à l’écriture soignée apportée à ses personnages.
Une œuvre qui sait jouer avec nos sentiments par son allure déconcertante car elle ne ressemble en rien à ce que le public a pu voir auparavant. McDonagh prend des risques et entraîne son spectateur là où il ne s’y attend pas !
Une œuvre qui sort des sentiers balisés d’Hollywood pour faire ressortir tout ce que l’on ne retrouve plus dans le cinéma d’aujourd’hui, de la mélancolie, du drame et une bonne dose d’humour noire saupoudrée d’un soupçon de folie grâce à un postulat de départ de meurtre cruel pour partir ensuite sur des chemins plus loufoques.