L’intrigue est une cousine de « La fille du train », avec une toile de fond qui lorgne clairement sur le mythique « Fenêtre sur cour » le classique réalisé par Alfred Hitchcock (avec James Stewart et Grace Kelly) mais avec une atmosphère inspirée de M. Night Shyamalan (« Sixième Sens », « Split »). Une femme névrosée et un rien voyeuse qui ne sort plus car agoraphobe. Séparée de son mari et de sa petite fille, elle erre, déprime et … picole. Plus elle est saoule, plus elle est drôle. Plus elle fait sourire, plus on craque pour Anna, pour sa passion du cinéma en noir et blanc (dont… « Fenêtre sur cour »), pour sa mauvaise foi et pour le triste spectacle qu’elle offre, mal coiffée, traînant tout le temps en robe de chambre.
Amy Adams incarne une Anna touchante et fragile. C’est le seul personnage qui sonne juste dans le film de Joe Wright car malgré un casting particulièrement alléchant (Julianne Moore, Gary Oldman, Jennifer Jason Leigh, etc) on se rend compte au clap de fin qu’aucun des autres grands noms n’a été utilisé à sa juste valeur !