5. « Fenêtre sur cour » (Rear Window – 1954) d’Alfred Hitchcock :
Synopsis : L.B. Jeffries, journaliste, est cloué dans son fauteuil avec une jambe dans le plâtre. Entre les visites de sa logeuse qui lui prépare ses repas et celles de sa collègue et fiancée Lisa Carol Fremont, il tue le temps en observant l’immeuble situé en face du sien, de l’autre côté d’une cour intérieure. Il s’amuse un moment des tranches de vie, parfois drôles, quelquefois plus tristes, surprises chez ses voisins, quand le silence d’un appartement habitué aux disputes le frappe, d’autant plus que le comportement du mari, représentant de commerce, et l’absence prolongée de la femme ne cessent de l’intriguer.
« Fenêtre sur cour » est-il un film de voyeur ? Au temps des réseaux sociaux, Alfred Hitchcock était-il en avance sur son temps ? James Stewart incarne à merveille ce photographe à la jambe cassée asocial déclaré, non pas à cause d’un quelconque goût du crime mais par son refus obstiné de fonder un foyer avec la sublime Grace Kelly. Stewart exprime ici un profond dégoût de son quotidien bloqué dans une vie ordinaire. Il espionne ses voisins dont la vie se déroule sous ses fenêtres, connaître les secrets d’autrui fait presque partie de la nature humaine. Ce film fait écho avec la réalité d’aujourd’hui, des gens enfermés espionnant leurs proches, se délectant de leurs secrets et n’hésitant pas à commenter, quitte à s’immiscer dans leur vie !
Un chef d’œuvre dont la richesse thématique semble toujours inépuisable, porté par un immense James Stewart et la sublime Grace Kelly. Un incontournable !