Critique de « X-Men : Apocalypse » (2016) – Mutant un jour…mutant toujours !
Mutant un jour…mutant toujours ! X-Men : Apocalypse L’année 2016 fut définitivement celle des super-héros. Après
Le Kroc Macdo
Le Cinéma américain aime les héros, les escrocs, les ascensions fulgurantes et la décadence… Quoi de plus normal dans ce cas de raconter l’ambition et le talent de Ray Kroc. Un nom qui ne parle peut-être pas à certains et qui évoque autre chose à d’autres et pourtant nous avons tous au moins passé la porte de l’un de ses établissements : Le fondateur de McDonald’s.
Pour conter cette histoire incroyable écrite par le talentueux Robert D. Siegel (notamment derrière le scénario de « The Wrestler »), c’est John Lee Hancock qui se met derrière les fourneaux. Un cinéaste particulièrement à l’aise avec le biopic puisqu’on lui doit notamment « The Blind Side » sur le footballeur américain Michael Oher qui valut à Sandra Bullock un Oscar ou encore « Dans l’Ombre de Mary » pour Disney sur la rencontre entre Walt Disney (Tom Hanks) et l’auteure de Mary Poppins campée par Emma Thompson.
Dans le rôle de cet Américain moyen et commercial itinérant qui bâtit le plus grand empire de fast-food, c’est le génial Michael Keaton qui envoie la sauce accompagné par la non moins excellente Laura Dern.
C’est parti pour une plongée dans l’Amérique des années 50 !
Synopsis :
Dans les années 50, Ray Kroc rencontre les frères McDonald qui tiennent un restaurant de burgers en Californie. Bluffé par leur concept, Ray leur propose de franchiser la marque et va s’en emparer pour bâtir l’empire que l’on connaît aujourd’hui.
Pour beaucoup, l’idée de plats à emporter n’est plus qu’une commodité que nous apprécions tous (certains plus que d’autres), mais à un moment de l’histoire de l’humanité, l’idée même d’avoir son hamburger, ses frites et son coca bien frais prêts en quelques secondes était une nouveauté qui a commencé à chambouler les Américains avant de conquérir le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Incontournables depuis plus de 60 ans, les restaurants McDonald’s sont un pilier de la vie quotidienne, une source fiable de délicieux cheeseburgers, de frites croustillantes et de boissons rafraîchissantes qui continuent de satisfaire les jeunes et les moins jeunes. Cependant, lorsqu’on consomme du McDonald’s, il est peu probable que beaucoup d’entre nous se soient déjà demandés d’où venait cette compagnie et quelle était son histoire ? Heureusement pour nous, « Le Fondateur » est là pour nous expliquer tout ça !
Pourtant, la production du film ne fut pas une vraie partie de plaisir à la base. Le scénario signé Robert Siegel était en effet parmi les scripts blacklistés en 2014 car personne ne désirait réaliser le film. Les Frères Coen sont d’abord intéressés mais décident plutôt de mettre en scène « Avé César ! ». John Lee Hancock refuse par deux fois la mise en scène avant de lire le script apporté par l’acteur et producteur Jeremy Renner.
Pour le rôle, c’est d’abord Tom Hanks qui est pressenti mais l’acteur refuse par conflit d’emploi du temps et c’est finalement Michael Keaton qui décroche le rôle de Ray Kroc. Un fait assez amusant, Michael Keaton avait dans les années 90 refusé le rôle de Andrew Beckett dans « Philadelphia », personnage qui revint ensuite à Tom Hanks qui décrocha un Oscar du « meilleur acteur ».
« Le Fondateur » est un très bon film sur la genèse d’un empire monumental, une œuvre divertissante, subtile et didactique qui dépeint parfaitement tout un pan de l’histoire des Etats-Unis à travers le regard d’un homme ambitieux, capitaliste prêt à tout pour réussir. On peut d’ailleurs y retrouver un parallèle avec le génial « The Social Network » de David Fincher de par sa reconstitution précise des événements mais aussi de par le portrait de son personnage principal, véritable « self-made man » profondément américain.
Pourtant contrairement au cinéaste de « Se7en », John Lee Hancock fait le choix d’une mise en scène classique mais efficace afin de se mettre totalement au service de son récit. Le plus bel exemple est sûrement la scène du terrain de tennis dans lequel les deux Frères MacDonald expérimentent et créent la première cuisine parfaitement organisée de restauration rapide.
Dépeignant à merveille Ray Kroc comme un monstre d’ambition avec ses qualités et ses défauts, lui qui symbolise véritablement plusieurs valeurs du « rêve américain » : la volonté, la persévérance et le rêve. Peu importe comment il y arrive, la poursuite de la réussite est la seule chose qui compte à ses yeux. Il n’y a pas de place pour les faibles, la famille et des personnes qui ont des valeurs antagonistes aux siennes. Une vraie réflexion sur l’Amérique actuelle dans laquelle il faut détruire les autres pour atteindre le sommet.
Un portait à la fois complémentaire et contradictoire d’un personnage exceptionnel qui incarne les vestiges du « rêve américain ». Brillamment interprété par un Michael Keaton qui inonde littéralement l’écran de son talent, « Le Fondateur » est une plongée passionnante dans l’envers du décor de l’une des plus grandes multinationales. À travers cette rencontre entre Ray Kroc et les Frères McDonald (Dick et Mac), le film montre que les honnêtes travailleurs sont engloutis par les gros requins capitalistes prêts à dévorer et broyer les obstacles qui se dressent sur le chemin de la réussite.
« Le Fondateur » est un biopic didactique, ludique et passionnant porté par un Michael Keaton époustouflant et fabuleux dans la peau de ce commercial débordant d’ambition qui écrase tout sur son passage pour atteindre son rêve américain.
Soutenu par une mise en scène certes élégante mais trop classique, le long métrage retrace habilement et parfaitement cette ascension hors du commun à travers un écho contemporain bouleversant sur l’état de l’Amérique moderne.
Simple, efficace, surprenant mais surtout extrêmement divertissant ! On prendrait bien un bon cheeseburger pour le regarder tiens !
Un demi-point en moins pour la mise en scène trop scolaire mais un grand 7 pour son histoire passionnante et un demi-point en plus pour Michael Keaton… parce que c’est Michael et qu’il est toujours aussi génial !
Julien Legrand – Le 18 avril 2022
Sources Photos :
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