Le retour du meilleur ami de l’homme.
Déterminé à revenir dans les Rangers, Jackson Briggs est prêt à tout accepter y compris à emmener un Ranger chien aux funérailles de son maître. Avec « Dog » Channing Tatum signe sa première réalisation en emmenant le spectateur dans road-buddy-movie.
Notre critique qui ne manque pas de mordant ci-dessous !
Synopsis :
Le vétéran des U.S. Rangers, Jackson Briggs (Channing Tatum) se voit confier Lulu un berger malinois passablement agressif pour l’emmener aux funérailles de son maître. A bord d’un vieux Ford Bronco 1984 les deux ex-militaires vont sillonner la côte du Pacifique de l’Oregon jusqu’à la ville frontière de Nogales en Arizona. En cours de route, ils se rendent mutuellement fous, enfreignent quelques lois et échappent de peu à la mort. Ils baissent petit à petit leur garde et commencent à s’apprivoiser et se donner une chance de trouver le bonheur…
Ce long métrage marque les débuts de Channing Tatum derrière la caméra bien aidé à la réalisation par son pote co-scénariste Reid Carolin (« La chute de la maison blanche »). La qualité première de ce Buddymovie réside dans l’honnêteté de la démarche : montrer combien le retour à la vie civile est difficile, voire impossible, pour nombre d’anciens soldats de l’armée américaine. On avait déjà eu un plaidoyer du même genre dans « Rambo » mais sur un mode beaucoup plus dramatique. Dog fait le constat hélas connu de tous, illustré ici au travers de la vie de Briggs faite de multiples petits boulots, de soirées arrosées et d’un manque cruel d’argent.
Le voyage se déroule le long de la côte du Pacifique et nous offre des paysages époustouflants de films américano-larmoyants qui font l’apologie du patriotisme et de l’engagement des troupiers à qui on aime dire « thank you for your service ».
Comme toute aventure mettant en scène un homme et son chien, ce périple sera jalonné de scènes où le comportement de l’animal plonge l’humain dans l’embarras ou le sort d’une situation périlleuse. Tantôt Lulu se sauve, tantôt Briggs ou son vieux tacot ont des problèmes… Donc qu’il remplisse sa mission et arrive enfin aux funérailles de son pote à la dernière minute est la moindre des choses.
Finalement la bonne surprise d’un film aux qualités et au ton inégaux ; c’est la bande sonore composée d’un joyeux mélange de vieux rock, de country ou de folk qui donne envie de taper dans les mains ou de chanter, fenêtre ouverte en admirant le paysage. Malheureusement en dehors de Briggs et Lulu, les autres personnages tant humains que canins se contentent de faire de la figuration.
C’est sans surprise, que plus l’histoire avance, plus Briggs chemine vers une rédemption bienvenue… Clap de fin ! Le film est une illustration imagée de la devise. « Les rangers ouvrent la voie » ! Réponse : « Jusqu’au bout ! »
Comme toujours nous avons une pensée et un demi-point pour les dresseurs des animaux et celui de Lulu n’est pas en reste.
Yves Legrand – Le 26 avril 2022
Sources Photos :
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