Critique « Morbius » (2022) : Le Bad man et ses chimères
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Macbeth au pays des glaces
Après les très réussis et expérimentaux « The Witch » et « The Lighthouse », Robert Eggers présent à la Quinzaine des Réalisateurs en 2019 persévère dans sa vision un brin singulière du cinéma fantastique avec le bestial « The Northman ».
Notre avis sur cet « Homme du Nord » qui ne le perd pas et règle tout à la pointe de l’épée et un peu à la hache aussi !
Synopsis :
Le jeune prince Amleth se prépare à devenir un homme lorsque son père, le roi Hornwendil (Ethan Hawke) est brutalement assassiné par son frère Fjölnir (Claes Bang), qui s’empare du trône et fait de Gudrun, la mère du garçon (Nicole Kidman) sa reine. Deux décennies plus tard, Amleth (Alexandre Skarsgard) est maintenant un Viking qui attaque des villages slaves et massacre ses habitants. Mais sa soif de vengeance est intacte…
Même si certains y verront une inspiration liée à « Conan le Barbare », c’est « La Geste des Danois », un manuscrit de l’historien médiéval Saxo Grammaticus, rédigé vers l’an 1200 qui est à l’origine de cette fresque épique au cœur de l’époque viking. Préparez vos yeux car Robert Eggers vous emporte dans un voyage bestial et violent dont personne ne ressort indemne.
Mariant habilement jeux de textures et de couleurs à un spectacle vengeur et mythologique, le cinéaste de « The Lighthouse » propose une fresque hors du commun et qui s’éloigne des sentiers battus cadenassés des productions cinématographiques actuelles.
Une anomalie bien venue dans un paysage cinématographique stéréotypé et qui prouve qu’avec du talent, des acteurs impliqués et une certaine prise de risque les studios sont encore capables de proposer quelques jolis tours de force.
Reste que malgré cette volonté assumée de sortir des carcans actuels, le film se perd un peu en route de par son histoire déjà racontée maintes fois (oui c’est une légende qui en a inspirée d’autres) et de par sa longueur qui pourrait en rebuter plus d’un.
« Venger mon père, sauver ma mère, tuer Fjölnir ! ». Tel est désormais le crédo d’Amleth dont on n’a plus besoin de vous expliquer où Shakespeare a été chercher le nom de sa tragédie. Tuer celui qui a usurpé le trône (comme dans « Macbeth ») est une pensée, une obsession qui obnubile tout autre sentiment.
Porté par un casting impressionnant mais dont certains acteurs ont été assez peu utilisés ; entre autres Nicole Kidman, peu présente et avec peu de texte tout comme Björk et Willem Dafoe. Robert Eggers filme sa Geste avec énormément de dynamisme et de violence ce qui lui vaut d’être interdit au moins de douze ans mais ce qu’il donne à voir est d’une telle cohérence qu’on a parfois l’impression de regarder un documentaire retraçant cette épopée, style National Geographic.
Une œuvre inclassable et assez virile !
Un point gagné par Anya Taylor-Joy toujours aussi intéressante, seule lueur aimante d’un film crépusculaire. Un autre point pour la grande maîtrise du réalisateur dans les couleurs et les ambiances.
Yves Legrand – Le 18 avril 2022
Sources Photos :
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