Dans les années 90 et même dans toute l’histoire du cinéma, peu de films peuvent se targuer d’avoir remporté ce qu’on appelle dans l’industrie le « Big Five », c’est-à-dire les Oscars du « meilleur film », du « meilleur réalisateur », du « meilleur acteur », du « meilleur scénario » et de la « meilleure actrice ». Ils sont seulement trois à avoir réussi cet exploit, « New York-Miami » (1935) du génial Frank Capra, « Vol au-dessus d’un nid de coucou » (1976) de Miloš Forman avec le fabuleux Jack Nicholson et le film qui nous intéresse aujourd’hui, « Le Silence des Agneaux » (1991) de Jonathan Demme.
C’est vous dire la performance et la qualité du long métrage offert par le réalisateur de « Philadelphia », également porté par une fabuleuse Jodie Foster et un effrayant Anthony Hopkins, et considéré par beaucoup comme le plus grand thriller de tous les temps. Une œuvre adaptée du sublime roman de Thomas Harris qui a clairement redéfini les codes même du thriller psychologique.
Empruntant autant à Alfred Hitchcock et à son « Psychose » qu’à Tobe Hooper et son « Massacre à la tronçonneuse », le métrage s’est véritablement installé au panthéon du Septième Art tout en inspirant les plus grandes œuvres futures comme le non moins brillant « Seven » de David Fincher.
Mais pourquoi « Le Silence des Agneaux » est-il à ce point ancré dans l’imaginaire collectif ?
Éléments de réponse.