Critique de « La La Land » (2017) – « Musique… Et que chacun se mette à chanter… »
Auréolé de 5 Oscars dont celui du « meilleur réalisateur », « La La Land » était cependant un projet ardu avant son incroyable succès en 2017.
Détente et réconfort
On avait quitté les deux cinéastes John Requa et Glenn Ficarra sur un premier film très réussi en 2009, le surprenant « I Love You Phillip Morris » et son excellent duo Ewan McGregor – Jim Carrey. Avant de mettre en scène « Diversion » (« Focus ») en 2015 avec Will Smith et Margot Robbie, les deux réalisateurs avaient conquis la critique et réalisé un joli score au Box-office avec la comédie « Crazy Stupid Love ».
Porté par un casting solide, Steve Carell, Julianne Moore, Ryan Gosling, Emma Stone et Kevin Bacon, cette comédie romantique dotée d’un budget de 50 millions de dollars avait empoché plus de 145 millions de billets verts.
Retour sur un sympathique moment de cinéma, idéal pour passer une bonne soirée dans son canapé.
Synopsis
Cal apprend que sa femme veut divorcer. Il réalise qu’il a oublié comment séduire. Jacob, grand séducteur, lui propose de devenir son coach personnel.
Après avoir superbement mis en image un brillant traité de superficialité à la gloire de Jim Carrey, une nouvelle fois bluffant dans un rôle plus dramatique, John Requa et Glenn Ficarra offre avec « Crazy Stupid Love » une comédie chorale essentiellement porté par les performances de ses acteurs plus que par son scénario.
Le script est sans grande surprise et contient principalement de nombreux clichés, il ne faudra pas être trop regardant pour apprécier une œuvre qui ne tente pas de révolutionner un genre mais qui s’en inspire avec une certaine inventivité.
Pourtant ce qui fait la force du long métrage, c’est bien la sincérité qui se dégage de ses personnages hauts en couleurs. Steve Carell montre une nouvelle fois tout son aisance dans un genre qui l’a consacré dans un rôle de père de famille, candide et maladroit ; le personnage d’Emma Stone est un véritable rayon de soleil de par son sourire et sa bienveillance. Julianne Moore semble froide et distante, mais elle déploie avec talent les interrogations qui submergent son personnage pendant cette crise de la quarantaine.
Les acteurs incarnant les adolescents (Robbie et Jessica) sont également excellents et apportent un peu plus de fantaisie et de fraîcheur à l’histoire. Que dire de Marisa Tomei, qui entre dans le film telle une tornade d’énergie comique et nous offre quelques jolis moments de rire.
La grande surprise vient pourtant de Ryan Gosling. Souvent cantonné à des personnages mutiques et impassibles, le comédien s’offre ici un personnage loin de ses standards habituels avec un rôle de dandy classe et beau gosse qui papillonne de flirt en flirt. L’acteur de « La La Land » est génial avec son petit sourire en coin pour draguer en plus de s’offrir un rôle de précepteur, sorte de Mr. Miyagi de la drague pour Steve Carell.
Vous l’aurez compris, on rit et on se détend devant une comédie sans prétention portée par des personnages attachants et quelques jolis rebondissements qui pimentent un peu plus un sympathique moment de cinéma.
Un mélange harmonieux de romantisme, de rire, de douceur pour un moment réconfortant devant sa télévision. C’est bien tout ce qu’on demande en ces temps difficiles.
Note : 6,5/10
Julien Legrand– Le 25 novembre 2020
Sources Photos :
Auréolé de 5 Oscars dont celui du « meilleur réalisateur », « La La Land » était cependant un projet ardu avant son incroyable succès en 2017.
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