Comme dans ces précédentes œuvres, la gestion du son pour faire transparaître les émotions des protagonistes à une importance primordiale. Il est parfaitement utilisé pour faire transparaître l’acharnement du jeune batteur poussé au-delà de ses limites par son professeur dans « Whiplash », premier gros succès du réalisateur.
Avec « First Man », il nous fait ressentir toute une panoplie de sensations auxquels doivent faire face les astronautes, notamment celle du vide interstellaire qu’on ressent dans une scène silencieuse où Armstrong sort de sa capsule avant de poser le pied sur le sol lunaire.
Si la mission Apollo 11, ainsi que celles qui la précèdent, est le ciment de l’œuvre, le réalisateur nous propose avant tout un drame familial des plus touchant et c’est finalement cette partie qui confère au film ses nombreux atouts. Si tout le monde a déjà entendu parler des exploits de Neil Armstrong, très peu de gens savent vraiment qui est l’homme derrière ce grand pas pour l’humanité.
On découvre alors un homme meurtri par une terrible épreuve familiale et personnelle qui laisse des traces indélébiles sur sa psyché et dans sa façon d’appréhender son travail au sein de la NASA. On le voit se jeter corps et âmes dans ses différentes missions pour tenter d’oublier cet événement tragique.