La photographie, de grande qualité, accentue le climat d’horreur dans lequel sont plongés ces jeunes hommes. Par un subtil jeu de contrastes bien senti, le spectateur plonge, en même temps que les protagonistes, dans l’enfer des tranchées. Avec la luminosité qui décroit à mesure que l’on approche du coeur de la bataille, le cadrage se resserre sur les visages, l’immersion n’est que plus forte.
On ressent la peur qui assaille les jeunes combattants lorsqu’ils découvrent la réalité du terrain, le désespoir qui se lit dans leur yeux, comme cette larme filmée en gros plan. On a de l’empathie pour ces gamins plein d’euphorie, dont les idéaux sont douchés en moins de deux.
Pour ajouter à ce sentiment d’angoisse, la bande son joue elle aussi un rôle important, notamment avec cette musique puissante, toute en percussions qui accompagne les soldats jusqu’aux tranchées.