Critique « Sans Aucun Remords » (2021) : Le pion noir prend le fou blanc !
Avec « Sans Aucun Remords », Michael B. Jordan porte sur ses larges épaules cette première aventure de John Kelly tirée des romans de Tom Clancy. Critique !
L’enjeu : le sort du monde
Le scénariste Tom O’Connor (« The Hitman’s Bodyguard ») s’inspire de faits réels pour élaborer cette histoire d’espionnage que Dominic Cooke porte à l’écran signant ainsi un deuxième long métrage, quatre ans après « Sur la plage de Chesil » (avec Saoirse Ronan). Cette confrontation Est-Ouest ne serait rien sans le talent des deux acteurs Merab Ninidze et le toujours aussi génial Benedict Cumberbatch.
Notre avis sur ce film prévu pour le 9 juin en VOD ou dans les salles obscures, sans en dire trop comme d’habitude.
Synopsis :
1961, représentant de commerce anglais, Greville Wynne se retrouve plongé au cœur de la guerre froide. À la demande du MI-6 et de la CIA, il se rend à Moscou afin de nouer un contact discret avec un colonel soviétique Oleg Penkovsky. Celui-ci souhaite fournir des renseignements nécessaires aux Occidentaux pour éviter un affrontement nucléaire et tenter de désamorcer la crise des missiles de Cuba. Wynne sous couvert de missions commerciales entame alors une série d’allers-retours entre Londres et Moscou au mépris des risques…
La guerre froide et les sixties, c’est l’époque féconde de l’espionnage, celle où toute rencontre, tout échange d’information se faisait clandestinement de main à main, et où l’ennemi était l’autre…celui de l’autre côté du rideau de fer.
Dominic Cooke mène son intrigue avec efficacité, même si parfois la vie des deux protagonistes est dramatisée avec trop d’insistance au détriment du rythme général. Oleg Penkovsky (l’acteur géorgien Merab Ninidze remarqué dans « Homeland ») est un colonel du renseignement russe et il est si inquiet de la tragédie que pourrait déclencher le programme nucléaire soviétique qu’il est prêt à tout pour éviter l’irréparable. Benedict Cumberbatch après Alan Turing (« Imitation Game » en 2014) incarne cette fois un ordinaire homme d’affaires londonien choisi par le MI6 et la CIA pour devenir cet « espion ordinaire » chargé d’aller à Moscou rencontrer Penkowsky mais sans réelle conscience de la dangerosité de la mission.
Sans être aussi ambitieux que « Le pont des espions » de Steven Spielberg ou « Le rideau déchiré » d’Alfred Hitchcock, « Un espion ordinaire » rappelle des éléments de la crise cubaine, cette page anxiogène de l’histoire contemporaine, expliqué au travers du prisme inattendu de ces deux hommes provenant d’univers complètement différents. L’acteur géorgien Merab Ninidze et Benedict Cumberbatch offrent de solides performances dans un film dont l’intrigue reste prenante de bout en bout.
Porté par deux talentueux acteurs qui se sont « physiquement » très investis dans leurs rôles, bien épaulés par les actrices Rachel Brosnahan et Jessie Buckley ; le film de Dominic Cooke nous replonge dans l’ambiance étouffante d’une époque très joliment reconstituée au travers des décors praguois et londoniens.
Le récit est un peu trop linéaire mais captivant ; éclairant un autre pan de l’Histoire moderne comme le faisait aussi l’excellent et récent « L’ombre de Staline ». Un bon moment de cinéma qui plaira aux amateurs des biopics historiques.
Note : 7/10
Yves Legrand – Le 24 avril 2021
Sources Photos :
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