L’œuvre de Morricone, qui dépasse les 500 compositions, est effectivement on ne peut plus éclectique, de l’univers policier du « Clan des Siciliens » à l’humour de « la Cage aux folles », de l’historique et lyrique « Mission » à l’expérimental « Mission to Mars » de De Palma. « J’ai accepté presque tout ce qu’on m’a proposé, disait le Maestro. « J’ai toujours voulu faire de la musique d’avant-garde, mais il fallait que je gagne ma vie. Je demandais aux réalisateurs de me laisser le maximum de liberté. » Morricone a pourtant su dire non. Non aux sirènes de Hollywood. « On m’avait offert une villa fantastique à Los Angeles, mais j’ai préféré rester en Italie, racontait-il. « Ma famille, mes sœurs et frères, mes enfants vivaient ici. Je suis resté à Rome par affection. »
Morricone vit actuellement toujours à Rome, la ville où il est né et où il a grandi. Le compositeur ne parle que quelques mots d’anglais ou de français. Il n’y a pas plus italien que lui, mais comme le dit l’adage, sa musique est un langage universel. Morricone est d’ailleurs trop facilement cantonné aux westerns de Sergio Leone, comme ce top le prouve, nous l’espérons, sa palette musicale s’étend bien au-delà du cinéma du réalisateur d’« Il était une fois dans l’ouest ». « Ce sont tous mes enfants…toutes les partitions que j’ai faites », dit souvent celui qui a eu une influence considérable sur de nombreux artistes venus de tous genres musicaux : Yo-Yo Ma, Goldfrapp, Black Sabbath, DJ Premiere, et Metallica ont tous rendu hommage à Morricone à un moment ou un autre. Il est presque au-dessus de tout autre compositeur de musique de film, sauf peut-être Bernard Herrmann et John Williams. Un très grand artiste qui a révolutionné la façon dont nous comprenons les musiques de film.
Armez-vous d’une bonne bouteille de rouge italien et préparez vos oreilles à être bercées par les mélodies les plus mémorables et les plus influentes de l’œuvre stupéfiante du Maestro.