Un moment intense de cinéma qui prend son temps pour offrir deux heures riches en dinosaures fabuleusement mis en valeur. Une expérience à la fois captivante et belle, mais également terrifiante et cauchemardesque pour ces personnages.
Une œuvre qui prend cependant une grande liberté dans la transcription du livre à l’écran, mais Michael Crichton et Koepp décident de concentrer leur script sur une petite partie du roman. Ce qui est une réussite presque totale avec un récit brillant, jamais ennuyeux et qui passe de l’excitation à l’angoisse, de l’émerveillement au trépidant.
Les acteurs livrent également une excellente partition. Sam Neill, alors à l’apogée de sa carrière puisque qu’il est aussi à l’affiche du chef d’œuvre « La leçon de Piano » (1993) de Jane Campion, est très bon en paléontologue qui déteste les enfants. Il forme, avec la toujours excellente Laura Dern (« Sailor et Lula » de David Lynch et « Un Monde parfait » de Clint Eastwood), un couple parfaitement complémentaire. Samuel L. Jackson, qui n’est pas encore une star, est lui parfait en informaticien colérique.
Quant à Jeff Goldblum, il est excellent en théoricien du chaos aux répliques cultes. Il en profite d’ailleurs pour placer un clin d’œil (Pourquoi s’habille-t-il toujours en noir ?) au film qui l’a fait star « La Mouche » (1986) de David Cronenberg.
Enfin, Richard Attenborough, acteur qu’on a pu voir notamment dans « La Grande Evasion » et qui avait d’ailleurs battu un certain Spielberg et son « E.T. » aux Oscars grâce à son chef d’œuvre « Ghandi » (1982), est toujours aussi excellent en doux rêveur pensant avoir fait le bien en créant ces dinosaures.