Comme dit plus haut, Michael Myers est mis à jour pour s’inscrire dans l’ère du temps. Il ne s’en prend plus à des proies isolées mais tue à la vue de tous. Pour réactualiser le monstre, David Gordon Green s’évertue à ne pas trop découper les scènes de meurtres. Il va plutôt les situer au sein de longs plans séquences brillements mis en scène. D’où sans doute cette volonté de faire de son tueur une forme animale, silencieuse et qui se dissimule avec aisance dans le flot humain d’une rue agitée, répandant à l’insu de tous des mises à mort extrêmement brutales.
Le succès du film de 1978 était grandement dû à l’habileté de la mise en scène de Big John qui préférait installer une ambiance angoissante par l’intermédiaire de plans très lents et maitrisés.
David Gordon Green, lui, privilégie une certaine efficacité et une tension permanente par à un rythme qui monte crescendo en violence. Même s’il perd en atmosphère, son film est une réussite grâce à une intrigue simple, crédible et efficace, limitant les clins d’œil faciles à quelques références intelligemment placées