Critique « Le Retour de Mary Poppins » (2018) – Sauvez les billets de Banks !
Sauvez les billets de Banks ! Le Retour de Mary Poppins Un peu d’histoire : le film
Cartel Fever !
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Denis Villeneuve s’était fait remarqué en 2010 à l’international avec le puissant et excellent « Incendies », le cinéaste canadien a depuis confirmé tout son talent dans des œuvres ambitieuses comme l’anxiogène « Prisoners », le déboussolant « Enemy », le métaphorique « Premier Contact », le sublime « Blade Runner 2049 » et enfin le très bon « Dune ».
Cependant, revenons sur une des œuvres du Québécois qui démontre son immense compréhension du langage cinématographique avec « Sicario » sorti en 2016 et scénarisé par le non moins génial Taylor Sheridan et interprété par un trio de comédiens de haute volée avec Emily Blunt, Josh Brolin et Benicio Del Toro.
Et hop, direction la frontière americano-mexicaine et plus précisément à Juarez, berceau des cartels mexicains.
Sortez les flingues et votre inhalateur car Denis Villeneuve ne vous laissera aucune minute de respiration.
Synopsis :
La zone frontalière entre les Etats-Unis et le Mexique est devenue un territoire de non-droit. Kate, une jeune recrue idéaliste du FBI, y est enrôlée pour aider un groupe d’intervention d’élite dirigé par un agent du gouvernement dans la lutte contre le trafic de drogues. Menée par un consultant énigmatique l’équipe se lance dans un périple clandestin, obligeant Kate à remettre en question ses convictions pour pouvoir survivre.
À quoi reconnait-on un grand film ? Certains vous répondront à la trace qu’il laisse dans l’histoire ou dans l’esprit d’un spectateur. D’autres vous diront à l’ambiance et l’histoire qu’il tente de vous raconter. « Sicario » parvient dès son introduction à nous plonger dans une enquête haletante et anxiogène qui nous prend immédiatement à la gorge dès ses premières secondes.
La mise en scène de Denis Villeneuve respire littéralement le cinéma, nous sommes directement happés, subjugués par la tension dramatique qui suinte de chaque plan bien aidé il est vrai, par le travail d’orfèvre du grand Roger Deakins à la photographie. Que cela soit une perquisition dans une maison de gang au beau milieu du désert ou dans un embouteillage à un poste frontalier, le cinéaste québécois conjugue tout son talent dans un voyage au bout de l’enfer pour une jeune agent du FBI dépitée et débordée par la brutalité de ce monde sans foi ni loi.
On pourrait penser que le scénario est convenu, une jeune carriériste entrainée malgré elle dans un engrenage qu’elle ne comprend pas et pour lequel elle ne trouve aucune solution. Pourtant derrière cette conclusion oppressante à l’issue inéluctable, se cachent des ramifications bien plus subtiles avec en ligne de mire la place d’une femme étouffée et prise au piège dans un monde d’hommes violents et dépourvus d’une once de moralité.
« Sicario » joue la carte de l’urgence, ne s’embarrasse pas de construire le passé de ses personnages afin de créer un lien avec le spectateur, Denis Villeneuve et Taylor Sheridan préfèrent jouer sur l’efficacité mécanique de son récit grâce à des scènes haletantes et palpitantes.
C’est la gorge nouée et les boyaux serrés que nous avançons aux côtés d’Emily Blunt dans une ambiance sombre et oppressante tout en sachant que l’issue sera inéluctable.
Soutenu par une mélodie électrisante mais souvent en sourdine de Johan Johannsson nommée aux Oscars, « Sicario » est d’une pureté saisissante sous haute tension dans lequel les silences sont tout aussi importants que les dialogues.
Les comédiens livrent tous une partition exceptionnel, Emily Blunt est la projection du spectateur et porte littéralement le film sur ses frêles épaules dans un jeu contenu tout en finesse, Benicio Del Toro tout simplement parfait en ombre meurtrière et silencieuse et enfin, Josh Brolin en odieux, méticuleux et imbuvable membre de la CIA.
Vous l’aurez compris, « Sicario » est un thriller de haute voltige dans lequel Denis Villeneuve prouve une fois de plus qu’il peut élaborer un récit captivant qui ne s’effondre jamais sous son propre poids moral. « Sicario » est un film à découvrir pour son ambiance suffocante et sa brutalité saisissante semblable à un serpent qui s’enroule autour du public pour étouffer sa proie.
Un film qui connaitra une suite trois plus tard plus guerrière et moins psychologique avec « Sicario : La Guerre des Cartels ». Un deuxième opus sans Denis Villeneuve, bien trop occupé par « Blade Runner 2049 », sans Emily Blunt, pour se concentrer sur les personnages interprétés par Benicio del Toro (Alejandro) et Josh Brolin (Matt Graver), le tout mis en boîte par Stefano Sollima (excellent cinéaste derrière les polars transalpins « All Cops Are Bastards » et « Suburra »).
Une œuvre aux accents de thriller crépusculaire, portée par un casting brillant (Benicio Del Toro, Josh Brolin et Emily Blunt), un long métrage qui a inscrit durablement Denis Villeneuve parmi les réalisateurs les plus doués de sa génération.
Julien Legrand – Le 6 août 2022
Sources Photos :
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