Plus question de parler, il va montrer, dépeindre soigneusement son environnement, comme par exemple, les indices affichés dans l’atelier du sous-sol de la maison familiale.
Il construit aussi une ambiance soutenue et oppressante, d’une manière à la fois moderne mais qui rappelle également « Rencontre du Troisième Type » de Spielberg ou encore « Signes » M. Night Shyamalan.
Et quand « A Quiet Place » appuie sur le bouton « panique », on sent directement les frissons nerveux remonter le long de notre colonne.
« Dans l’espace, personne ne vous entend crier » disait le fameux slogan d’ « Alien » de Ridley Scott. Dans le film d’horreur de John Krasinski, les cris sont bien pires qu’infructueux, ce serait instantanément la fin de votre vie. Le moindre bruit, dans cette vision post-apocalyptique fera directement émettre un élan d’effrois en chacun de nous.
Les acteurs rendent d’ailleurs une bonne partition, ils arrivent à transporter le public dans leur univers et à lui faire vivre les mésaventures qu’ils subissent. Mention spéciale à Emily Blunt qui se montre à la hauteur avec une performance physiquement épuisante et de grand talent.
Millicent Simmonds, encore une fois, est très convaincante. John Krasinski fait preuve de beaucoup de bon sens en incluant ce personnage sourd, qui ne manque pas grand-chose dans ces circonstances, mais qui est le seul à devoir compter sur les réactions des autres lorsque les monstres s’approchent. Elle est à la hauteur de Noah Jupe, de « The Night Manager » et « Wonder », dans le rôle du frère cadet Marcus, un jeune acteur très expressif dans chaque scène où il est frappé de terreur.