Critique « Dalva » (2023) : Une enfant sous influence !
« Dalva » est le premier film d’Emmanuelle Nicot traitant d’un sujet particulièrement difficile et illuminé par deux jeunes filles au talent indéniable…
Nous sommes Dalva !
Un monde sans intelligence ?
Visuellement très réussi, « The Creator » ou « Le Créateur » est le nouveau film de Gareth Edwards, le réalisateur de « Rogue One : a Star Wars story ».
Notre critique de cet affrontement entre humains et IA n’a été ni écrite ni approuvée par Chatgpt.
Synopsis :
Dans un futur proche, une partie de la race humaine entre en conflit ouvert avec les forces de l’intelligence artificielle. Joshua (John David Washington), un ancien agent des forces spéciales aguerri mais très éprouvé par la disparition de sa femme Maya (Gemma Chan) est recruté pour une mission hors du commun : traquer et éliminer le Créateur, l’énigmatique inventeur d’un humanoïde à l’intelligence artificielle avancée. Ce dernier est supposé être une arme mystérieuse dotée du pouvoir de mettre un terme à la guerre, mais aussi à toute l’Humanité.
Gareth Edwards est un réalisateur très estimé des fans de science-fiction. Dès son premier film « Monsters » (2010) il se fait remarquer et quatre ans plus tard l’impressionnant « Godzilla » démontre tout le talent visuel du cinéaste. Deux ans après, il confirme avec un des films les plus appréciés de l’univers « Star Wars » : « Rogue One » (2016). Edwards revient au bout de sept ans sur grand écran avec « The Creator », film de SF opposant les humanoïdes (ou IA) et les humains avec en tête d’affiche : John David Washington (« Tenet »), l’oscarisée Allison Janney (« Moi, Tonya »), Ken Watanabe (« Le dernier Samouraï »), Gemma Chan (« Les Éternels ») mais surtout la jeune et surprenante Madeleine Yuna Voyles.
Premier élément à corriger : ce n’est pas la race humaine toute entière qui fait une guerre totale aux androïdes puisque ces derniers ont trouvé asile en Extrême Asie où ils se sont intégrés dans la population. L’affrontement suscite donc de nombreuses réserves car certaines scènes de bataille s’apparentent (volontairement ou non) à la guerre du Vietnam (« Apocalypse Now ») …
Deuxième élément, le centre du récit, sans rien en divulgâcher, se nourrit de non-dits assez prévisibles voire convenus ce qui plombe ce jeu de cache-cache entre Joshua et Nirmata (le créateur). L’IA est un sujet bien dans l’actualité qui fascine le public et pourrait causer des soucis dans le futur à notre société. Les premières dérives se constatent déjà dans l’industrie audiovisuelle où des grèves pour sauver les professions de scénariste et d’acteur durent depuis trois mois.
D’une station spatiale à des villages perdus d’Asie en passant par une mégalopole pluvieuse, l’univers de « The Creator » possède de magnifiques décors (signés Oren Soffer et ILM) qui rappelleront sans détour celui de « Blade Runner » de Ridley Scott et même de « Blade Runner 2049 » pour certaines scènes, le scénario de Gareth Edwards et Chris Weitz (« Pour un garçon », « À la croisée des mondes ») semble très inspiré de la révolte des androïdes face à leur créateur dans « La Tour de verre » un roman de Robert Silverberg (1970).
« The Creator » confirme que Gareth Edwards est un formidable concepteur de mondes mais qu’il n’arrive toujours pas à créer une vraie empathie envers ses personnages, ce qui avait déjà été le cas dans Rogue One.
Plombé par une histoire convenue voire répétitive, le film souffre d’un ventre mou dont on se demande comment Joshua et Alphie vont pouvoir s’extirper.
Une note très moyenne et encore… sauvée par la qualité inspirante des décors et des effets spéciaux ! Pour le féru de SF qu’est votre serviteur, ce monde ressemble à un incroyable fourre-tout de clichés éculés (que je ne détaillerais pas car d’autres amateurs de SF pourraient y trouver leur compte surtout sur un écran IMAX). Incapable de renouveler ses enjeux aux moments cruciaux, le film patine (dans la rizière) et développe plusieurs fois (ou bugge) une variation de la même séquence.
Quant à la conclusion pompeuse (et pompante) elle laisse une terrible impression de déjà-vu (voulue ?… comme un hommage à S. K.) et les quelques notes musicales de Hans Zimmer vous paraîtront aussi pompées…
Yves Legrand – Le 26 septembre 2023
Sources Photos :
© 2023 20th Century Studios & Disney Benelux
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