Critique de Dunkerque (2017)
Christopher Nolan attire les foules à coup d’œuvres audacieuses et son nouveau film « Dunkerque » ne fait pas exception à la règle. Critique !
Un polar new yorkais bien noir !
En 2014, le cinéaste belge, Michael Roskam, révélé par l’excellent « Bullhead » traversait l’Atlantique pour adapter une nouvelle de Dennis Lehane (déjà auteur de « Mystic River », « Shutter Island » et « Gone Baby Gone ») avec « Quand vient la Nuit » (« The Drop ») en VO porté par un casting quatre étoiles : Tom Hardy, James Gandolfini dans son dernier rôle, Noomi Rapace et bien sûr notre Matthias Schoenaerts national !
Retour sur un polar new yorkais bien noir et superbement ficelé !
Synopsis :
À Brooklyn, Bob Malinowski (Tom Hardy) travaille dans le bar de son cousin Marv (James Gandolfini) à Brooklyn. Ce dernier, ancien caïd, a dû céder son bar à la mafia tchétchène. Désormais l’établissement est un bar à dépôt (Drop Bar), une plaque tournante pour le blanchiment d’argent. Un soir Bob et Marv sont victimes d’un braquage. Les deux cousins sont mis sous pression par la mafia pour retrouver l’argent, tout en étant suspectés d’être les responsables du vol. Un événement qui va réveiller des blessures du passé…
Difficile pour un jeune cinéaste belge dont c’est le second long métrage de transposer à l’écran un écrit de Dennis Lehane dont les œuvres ont déjà été adaptées par de grands noms du Septième Art comme Clint Eastwood avec « Mystic River », Ben Affleck avec « Gone Baby Gone » et Martin Scorsese avec « Shutter Island ». Pourtant, Roskam s’en tire avec un sacré talent nous offrant une ambiance mélancolique dans la droite lignée d’un « La Nuit Nous Appartient » de James Gray (rien que ça !).
Le metteur en scène tient son cadre et filme ces paysages citadins sous la neige avec un réel sens du cadrage pour planter habilement le décor d’un polar aux apparences plus que trompeuses.
Le cinéaste du plat pays va nous tenir étouffer pendant plus d’une heure et quarante-sept minutes grâce à des plans très resserrés sur ses acteurs afin d’en affirmer la dualité et la psychologie.
Dans l’obscurité de ces quartiers lugubres de Brooklyn, le piège se referme doucement sur les spectateurs qui ne comprennent que trop tard qu’ils se sont bien fait balader.
Nous sommes témoins de tous ces échanges tranchants entre les protagonistes, de ces longs silences lourds de sens et de ce véritable rapport de force qui s’impose entre Tom Hardy et Matthias Schoenaerts, qui prennent par leur physiques imposants, tout l’espace de notre écran.
Nous restons sous tension devant une œuvre qui prend son temps (parfois trop diront ses détracteurs) où les apparences sont parfois trompeuses derrière ces bâtisses anodines où la pègre règne.
Le spectateur est figé en apesanteur devant la tragédie qui se joue sous ses yeux et dont l’épilogue lui explose au visage.
Avec « Quand vient la Nuit », Roskam met parfaitement en image la complexité de la nouvelle de Dennis Lehane, bien aidé par un casting lui aussi au diapason. Tom Hardy offre une interprétation subtile et silencieuse, gentil gars bien sous tous rapports qui doit se battre pour sa survie. L’acteur de « The Revenant » signe une prestation digne d’un Robert Mitchum et dans la droite lignée de celle déjà magistrale « Des Hommes sans Loi ».
James Gandolfini est impérial en ancienne gloire du quartier qui tente de survivre dans un monde qu’il ne comprend plus, un dernier baroud d’honneur impeccable pour l’acteur des « Sopranos » ; Matthias Schoenaerts est bestial et imposant quant à Noomi Rapace on regrettera qu’elle ne soit pas plus présente tant son personnage offre de belle parenthèse de légèreté dans ce monde de brutes.
Avec « Quand vient la Nuit », Michael Roskam réalise une belle prouesse en transposant parfaitement le roman de Dennis Lehane en audacieux thriller psychologique.
Grâce à un casting quatre étoiles, le cinéaste arrive à nous offrir un excellent long métrage malgré des enjeux plus minimes qu’ils n’y paraissent. La marque d’un talentueux metteur en scène.
Une œuvre impressionnante d’habileté malgré une intrigue très mince qui est inlassablement embellie par la force de son casting.
Tom Hardy est toujours aussi impressionnant et son puissant duel face à Matthias Schoenaerts vaut clairement le coup d’œil ; tout comme la dernière prestation de James « Soprano » Gandolfini !
Julien Legrand – Le 24 avril 2024
Sources Photos :
© TM and 2014 Twentieth Century Fox Film Corporation
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