Portrait Martin Scorsese : Un Sicilien à New York
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La Quête du Saint- Oscar pour DiCaprio !
Adulé en 2015 pour la réalisation de « Birdman » Alejandro Iñárritu nous revient cette fois ci avec « The Revenant » inspiré ďune histoire vraie et adapté du roman « Le Revenant » de Michael Punk. A la distribution deux acteurs les plus doués de leur génération, Tom Hardy et Leonardo DiCaprio.
Le tournage fut âpre et difficile pour les acteurs car le réalisateur voulait rendre son long métrage le plus réaliste possible en tournant son film en lumière naturelle, ce qui a considérablement allongé la durée du tournage. Le résultat est magnifique mais aussi un défaut qui rappelle que l’œuvre se voit parfois plus belle qu’elle ne l’est réellement.
ScreenTune vous propose l’avis croisé de Julien et Damien.
Synopsis :
Le réalisateur mexicain nous narre l’histoire d’Hugh Glass, un trappeur, attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, Glass entreprend un voyage de plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a trahi.
« The Revenant » est un survival extrême, sauvage et puissant, aux images souvent impressionnantes, voire tout bonnement jamais vues sur un écran, mais en aucun cas une œuvre « exigeante » inclassable, ou tape à l’œil.
« The Revenant » sonde l’âme humaine et ses pires penchants, avec une noirceur à donner des frissons face à cet horrifiant miroir tendu. De cet abandon sans concessions, jaillit une œuvre sombre, violente et rugueuse, où sont incarnées à l’écran les pires visages de l’homme, sa vilenie, sa médiocrité, son esprit de destruction, ses faiblesses, mais aussi sa force indestructible quand il est mué par des sentiments dépassant même les notions de vie et de mort.
Qu’il s’agisse d’une attaque d’ours dont la violence paralyse, d’une embuscade indienne tournant à la boucherie ou du retour à la barbarie progressive d’un Tom Hardy plus impressionnant encore que DiCaprio (Le Britannique méritait clairement plus l’Oscar que Leo), « The Revenant » impose à son public une série d’épreuves qui parfois subjuguent mais qui ne collent pas toujours aux tripes.
Pourtant, le film n’est pas la claque annoncée comme l’était « Birdman » en 2015. « The Revenant » n’en reste pas moins un divertissement haut gamme dans lequel on apprécie voir un très bon DiCaprio livré à lui-même dans cette nature hostile. Tout comme Tom Hardy confirme tous les espoirs placés en lui. Là où le bas-blesse c’est qu’Iñárritu passe plus de temps à filmer l’immensité de ces paysages sauvages qu’à mettre en valeur ses acteurs. Ce qui a pour effet de ralentir le rythme du film et d’augmenter sa durée.
La réalisation n’en reste pas moins brillante, les plans sont magnifiques (mention spéciale à la scène de la rivière et à l’attaque du Grizzly) et on retrouve tout le savoir- faire qui a fait la réputation du réalisateur de « 21 grammes » (2003) avec Sean Penn. Caméra virevoltante, plans-séquences perpétuels, Inárritu maîtrise sans aucun doute la réalisation de son film…
Mais qu’en est-il de l’histoire ? À chaque bataille, on y voit plutôt l’occasion pour Inárritu d’étaler son talent de réalisateur que de démontrer les travers colonialistes ou l’immensité de la nature. Si l’on peut légitiment dire que « The Revenant » est un pur film de mise en scène, il manque cruellement de surprises et de suspense (hormis plusieurs scènes plutôt efficaces).
Par conséquent, « The Revenant » est un film à la technique irréprochable (bien aidé par le directeur de la photographie, Lubezki en état de grâce) mettant de côté toute la puissance narrative qu’il aurait pu encore insuffler à une histoire déjà très bonne mais qui aurait dû être encore plus prenante et viscérale.
Alors oui « The Revenant » est un sacré bon moment de cinéma porté par les brillantes prestations de son duo d’acteurs mais pas le chef d’œuvre annoncé. Un film parfois trop contemplatif et pas assez immersif mais qui mérite ses récompenses aux Oscars (meilleur réalisateur, photographie et acteur).
Note : 7,5/10
Julien Legrand – Le 19 novembre 2018
Après avoir raflé la mise dans plusieurs catégories aux Oscars avec l’intriguant « Birdman », Alejandro Gonzalez Iñárritu nous revenait sur le devant de la scène en 2016 avec The Revenant, dans lequel Leonardo DiCaprio incarnait avec brio le trappeur Hugh Glass dans sa lutte pour survivre et se venger de son bourreau John Fitzgerald, interprété par l’excellent acteur britannique, Tom Hardy.
Dès l’entame du film, le réalisateur mexicain parvient, sans tourner autour du pot, à nous immerger dans l’univers du film et sa nature, froide et luxuriante, duquel on ne ressort qu’au générique de fin. Pour ce faire, il n’hésite pas à faire l’usage de plans rapprochés notamment en suivant le cours de la rivière qui finit par déboucher sur son personnage principal en train de chasser en compagnie de son fils ainsi que deux compagnons. Ces plans rapprochés jalonnent le film tout du long, ce qui permet de garder le spectateur en haleine, et ce même dans les moments d’accalmie.
Le fait que l’attaque des indiens se déroule dans les premiers instants du film ne fait que renforcer l’immersion du spectateur. Cette scène est tellement bien filmée qu’on croirait que les flèches vont nous transpercer, et il n’y a pour autant pas besoin de 3D. En plus de ces plans et du rythme élevé dès l’ouverture du long métrage, Iñárritu parvient à garder notre attention grâce à de nombreux flashback sur le passé de Hugh Glass, mis en scène sous la forme de rêves lorsque celui-ci est endormi.
Autre scène marquante de l’œuvre, celle où Hugh Glass se fait attaquer par un grizzly, d’une intensité à couper le souffle, on ne se doute pas une seconde que la « bête » est le fruit d’effets spéciaux. Les blessures infligées à Hugh Glass sont très réussies et donc assez réalistes.
Quant à la partition des acteurs, la prestation de Leonardo DiCaprio, habitué aux prises de risques (« Shutter Island », « Le loup de Wall Street », etc.), est éblouissante, l’acteur est parfait dans sa maîtrise du rôle, nous offrant un personnage plus vrai que nature. L’Oscar du « meilleur acteur » venu le récompensé n’est qu’un juste retour des choses. Dans le rôle du méchant, Tom Hardy n’a rien à envier à son partenaire à l’écran. Lui aussi maîtrise son sujet à la perfection, après Bane dans le dernier « Batman » de Christopher Nolan, on peut dire que les rôles de méchants lui vont comme un gant.
D’une maîtrise parfaite et d’une grande intensité, ce film est un vrai bijou offert par Iñárritu. La performance de DiCaprio, tout comme celle de ses partenaires, n’est pas non plus étrangère à la qualité du film. A voir absolument !
Note : 8,5/10
Damien Monami – Le 19 novembre 2018
Retour sur la carrière de l’un des plus grands cinéastes de sa génération : Martin Scorsese. De Raging Bull en passant par Shutter Island. Un maître !
Adulé en 2015 pour la réalisation de « Birdman » Alejandro Iñárritu nous revient cette fois ci avec « The Revenant » inspiré ďune histoire vraie et adapté du roman « Le Revenant » de Michael Punk.
Pilote de gros blockbusters récents, dont la trilogie « Batman », Christopher Nolan a su construire une filmographie ambitieuse et cohérente.
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