« The Revenant » est un survival extrême, sauvage et puissant, aux images souvent impressionnantes, voire tout bonnement jamais vues sur un écran, mais en aucun cas une œuvre « exigeante » inclassable, ou tape à l’œil.
« The Revenant » sonde l’âme humaine et ses pires penchants, avec une noirceur à donner des frissons face à cet horrifiant miroir tendu. De cet abandon sans concessions, jaillit une œuvre sombre, violente et rugueuse, où sont incarnées à l’écran les pires visages de l’homme, sa vilenie, sa médiocrité, son esprit de destruction, ses faiblesses, mais aussi sa force indestructible quand il est mué par des sentiments dépassant même les notions de vie et de mort.
Qu’il s’agisse d’une attaque d’ours dont la violence paralyse, d’une embuscade indienne tournant à la boucherie ou du retour à la barbarie progressive d’un Tom Hardy plus impressionnant encore que DiCaprio (Le Britannique méritait clairement plus l’Oscar que Leo), « The Revenant » impose à son public une série d’épreuves qui parfois subjuguent mais qui ne collent pas toujours aux tripes.