Hans Zimmer : Les mélodies du bonheur
Un des compositeurs les plus talentueux et les plus prolifiques du septième art. Retour sur les plus belles mélodies du grand Hans Zimmer.
La chute du Phoenix !
Très attendu et scruté, le « Napoléon » de Ridley Scott entend suivre le parcours de Napoléon Bonaparte de sa nomination de capitaine d’artillerie à son décès sur l’île Sainte-Hélène en 1821.
Notre critique balance entre le soleil d’Austerlitz et la Bérézina !
Synopsis :
Film d’action épique, « Napoléon » retrace l’ascension vers le pouvoir puis la chute de l’empereur français Napoléon Bonaparte illustrée par sa relation addictive et volatile avec son unique amour, Joséphine de Beauharnais, ses tactiques militaires et ses politiques visionnaires.
Ce n’est pas souvent que nous pouvons vous divulgâcher un film ! Napoléon est né en 1769 à Ajaccio, nommé général en 1793 puis premier consul en 1802 et il se couronne lui-même empereur en 1804, il gagne des batailles célèbres à Iéna et Austerlitz mais est battu par les coalisés à Waterloo…
La bande-annonce le qualifie tour à tour de « guerrier », « général », « génie militaire », « rebelle », « Empereur » et « tyran » mais le vingt-huitième film de Ridley Scott sur un scénario de David Scarpa n’explore malheureusement pas toutes les facettes de Napoléon.
Le réalisateur de fresques épiques comme « Gladiator », « La chute du faucon noir » ou de « Kingdom ohf Heaven » confie à l’oscarisé Joaquin Phoenix le soin d’incarner Napoléon Bonaparte tandis que Vanessa Kirby (primée à Venise pour « Pieces of a Woman » en 2020) personnifie Joséphine de Beauharnais, des choix un peu particuliers puisque Phoenix est de 15 ans l’aîné de Kirby alors que Joséphine avait 6 ans de plus que Napoléon.
Le film aurait plutôt dû s’appeler : « Joséphine, l’amour de Napoléon », tant Vanessa Kirby (« Mission impossible 7 » en 2023) prend toute la lumière dans cette romance historique (pour preuve son décès est plus documenté que celui de l’Empereur) où le personnage de Napoléon reste trop linéaire pour révéler la pleine mesure de son envergure historique.
Shakespeare avait intitulé sa pièce « Beaucoup de bruit pour rien » ; serait-ce le paraphraser que de dire : autant de chevauchées épiques pour un tel semblant de vérité ! Disons-le en d’autres termes : le film a des ambitions plus grandes que ce qu’il montre en 2h38.
Ridley Scott possède un savoir-faire incroyable en termes de combats, de chevauchées grandioses et de reconstitutions historiques, bien aidé par son directeur de la photographie Dariusz Wolski (la saga « Pirates des Caraïbes », « Dark City », « The Crow ») déjà à l’œuvre sur « Le Dernier Duel » mais autant il était arrivé à nous fasciner avec l’affrontement de Commode et Maximus dans « Gladiator » , autant il peine à magnifier Napoléon que David Scarpa, le scénariste (« Le Jour où la Terre s’arrêta », « Tout l’argent du monde »), a choisi de décrire par ses travers et son amour indéfectible pour Joséphine.
Visiblement il a opté pour une vision anglo-saxonne du personnage qu’il faut avant tout moquer, caricaturer tant on l’a craint !
Le réalisateur fait peu de cas des autres personnages clés de l’épopée Napoléonienne que sont Talleyrand (Paul Rhys), Paul Barras (Tahar Rahim), ses frères, sa mère Letizia, sans oublier les enfants de Joséphine qu’il a adoptés, mariés et dotés. Hortense de Beauharnais (Isabella Brownson), la mère du futur Napoléon III, a droit à une seule scène à l’âge adulte comme tant d’autres personnages réduits à de fantomatiques apparitions dans le film.
Un director’s cut, d’une durée d’environ 4h est normalement prévu sur AppleTV +, pourra peut-être combler les nombreuses ellipses temporelles du film… Ainsi les 6 années d’exil de Napoléon à Sainte-Hélène sont résumées en cinq minutes, là où Antoine de Caunes lui consacre tout un long métrage (l’excellent « Monsieur N. » sorti en 2003).
Spectaculaire, fastueusement réalisé, « Napoléon » de Ridley Scott s’éloigne largement du légendaire film d’Abel Gance pour poser un regard peu flatteur sur l’Empereur des français.
Le règne de l’Empereur se résumerait-il à des conflits meurtriers et à produire un héritier pour sauvegarder les acquis de l’Empire ? Là aussi c’est faire peu de cas des avancées législatives, inconnues et craintes des monarchies européennes de l’époque, qu’apportent le Code Civil (ou Code Napoléon), la création des lycées, la création des départements et du corps des préfets, la Banque de France avec le Franc comme monnaie…
Sans rien renier de la remarquable reconstitution historique et des magnifiques charges de cavalerie, nous n’avons pas adhéré à la vision réductrice proposée par Scott de la vie de Napoléon dans l’Histoire et nous ne sommes pas sûrs que son développement en 4h suffira à combler les lacunes du récit, ce qui est dommage car à l’international, cela donne une image très imparfaite d’une époque dont les effets sont encore pourtant importants de nos jours dans nos sociétés. L’ensemble des points vont aux reconstitutions et aux batailles, même si Vanessa Kirby signe une belle prestation, Joaquin Phoenix était deux crans au-dessus en Joker.
Comme la résume, avec justesse, la devise d’Hortense de Beauharnais (Mère de Napoléon III) : Fortuna infortuna forti, una ; la fortune et l’infortune ne font qu’une pour le fort !
Yves Legrand – Le 20 novembre 2023
Sources Photos :
© 2023 Sony Pictures Belgium
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