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Grandeur, décadence et… meurtre !

House of Gucci 

« House of Gucci », le nouveau Ridley Scott sort en salles ce mercredi 24 novembre. Après le Moyen Âge, le réalisateur nous immerge au sein d’un des temples du luxe théâtre d’un des faits-divers les plus retentissants des années 90.

Notre commentaire Haute Couture mais pas sans accros…

Critique « House of Gucci » (2021) : Grandeur, décadence et... meurtre ! - ScreenTune
© 2021 - Sony Pictures Belgium and Universal Pictures

Synopsis :

« House of Gucci » se base sur l’étonnante histoire de l’empire familial qui se cache derrière la célèbre marque de luxe italienne. Sur plus de trois décennies de passions, de trahisons, de décadence, de vengeance et finalement de meurtre, le film met en scène ce que signifie un nom, la valeur qu’on y attache et jusqu’où une famille peut aller pour en garder le contrôle exclusif.

« Le Dernier Duel » (tourné en 2020 mais sorti en 2021) s’appréciait pour sa brillante mise en scène, la qualité de son interprétation, le souci de la reconstitution historique et des détails. Le film a à peine quitté les écrans que voici « House of Gucci » qui présente certaines des qualités susmentionnées mais nous impose cependant des réserves quant aux prestations d’Al Pacino et de Jared Leto (remarquablement métamorphosé par Arthur Max) avec son interprétation déjantée de Paolo Gucci. Certains voient déjà le second comme un candidat à un oscar alors que pour notre part nous estimons que les deux ont tendance à en faire trop, contrastant avec la sobriété de Jeremy Irons. Stefani Germanotta (Lady Gaga) et Adam Driver forment un duo épique, la première s’est appropriée avec passion (et un joli accent italien) le rôle de l’épouse bafouée Patrizia Reggiani tandis que le second incarne Maurizio Gucci avec le soupçon de timidité et de sobriété qui convient.

Au casting, comme un clin d’œil (ou un contrôle ?) on retrouve aussi Salma Hayek (épouse de François-Henri Pinault l’actuel patron de… Gucci) et Camille Cottin très loin de sa performance aux côtés de Matt Damon dans « Stillwater » tant elle est sous employée.

Critique « House of Gucci » (2021) : Grandeur, décadence et... meurtre ! - ScreenTune
© 2021 - Sony Pictures Belgium and Universal Pictures

Si le film reste fidèle au roman il souffre d’une linéarité et de lenteurs. On a parfois l’impression que Scott a perdu le sens du rythme et 2h47 c’est longuet même si l’histoire relate trois décennies des Gucci. Le réalisateur empile les intrigues les unes sur les autres et si certains détails amusent, beaucoup de scènes paraissent surréalistes et nous donnent plus une impression de mauvais vaudeville.

Certes ce « Dallas » à l’italienne a le mérite de coller à l’Histoire de bout en bout et le luxe indécent des Gucci (décors et costumes sont sublimes) interpelle tout comme leur sens de la famille à géométrie variable mais le metteur en scène ne semble pas vouloir prendre parti et renvoie les protagonistes dos à dos.

Critique « House of Gucci » (2021) : Grandeur, décadence et... meurtre ! - ScreenTune
© 2021 - Sony Pictures Belgium and Universal Pictures

Ridley Scott offre un écrin de luxe total à son récit nourri de soif de pouvoir mais où planent surtout la convoitise et l’ombre de la mort.

Maurizio répond à sa femme : « Je ne suis pas un monstre…je suis un Gucci ! » … comme si cela suffisait à expliquer tous les comportements du film, les exonérant tous de leur désir d’évincer les autres…

Note : 6,5/10

Certains l’apprécieront pour le luxe, les paillettes, d’autres pour les performances des acteurs.

Finalement, un bon film doit avant tout raconter… une bonne histoire !

Yves Legrand – Le 22 novembre 2021

Sources Photos :

  • © 2021 Sony Pictures Belgium

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