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Un homme, son robot et son chien

FINCH 

Il y a vingt ans, Tom Hanks était un naufragé « Seul au monde » sous la remarquable direction de Robert Zemeckis, il est désormais « seul sur terre » dans « Finch » un film de Miguel Sapochnick. Après moult rendez-vous ratés avec les salles de cinéma pour cause de Covid, c’est Apple Tv qui le propose sur sa plateforme.

Notre avis sur cette nouvelle apocalypse à contempler depuis son canapé…

Critique « FINCH » (2021) : Un homme, son robot et son chien... - ScreenTune
© 2021 - Apple Tv

Synopsis :

Sur la Terre ravagée par des éruptions solaires, qui quasi ont détruit toute l’Humanité ; Finch est l’un des seuls survivants. Souffrant de solitude et malade, cet inventeur et ingénieur en robotique décide de construire un humanoïde. Poussé par des tornades à quitter son refuge, Finch entreprend un long voyage vers l’ouest et tente en chemin d’apprendre au robot, surnommé Jeff, l’amour et l’amitié nécessaires pour s’occuper de Good Year, son chien, son unique compagnon …jusqu’à présent.

« Finch » explique au robot : « les humains sont remplis de contraction » et c’est un fait que croire que ce film est une énième version de « Je suis une légende » (2007) serait une grave erreur.

Critique « FINCH » (2021) : Un homme, son robot et son chien... - ScreenTune
© 2021 - Apple Tv

Ce long métrage est un conte philosophique mâtiné d’une vision écologique de ce qui nous pend au nez si nous ne prenons pas de grandes décisions pour la planète. Tout est dosé dans la description de cette terre post apocalyptique et les errements climatiques savamment mis en scène ajoutent (sans les exagérations du style « San Andreas » ou « Greenland ») une dimension crédible à ce qui nous attend si on n’y prend garde !

Ce qui dans « Cast Away » (2000) était la lutte d’un homme pour survivre en milieu hostile devient ici la lutte d’un homme malade pour former un androïde à respecter et aimer « Good Year » son chien lui aussi dernier de son espèce (semble-t-il). Pour cela il lui faudra appliquer les fameuses lois d’Asimov plus une : celle concernant le chien et son bien-être…

Critique « FINCH » (2021) : Un homme, son robot et son chien... - ScreenTune
© 2021 - Apple Tv

Qui mieux que Tom Hanks pouvait jouer ce savant naufragé sur une terre désertique et expliquer l’art d’être un humain à une A. I. ? Certes le film joue sur l’immense capital de sympathie que tout le monde éprouve pour Tom Hanks et si ce n’est plus Wilson, le ballon de volley (qui a marqué nos mémoires) mais un chien (l’excellent Seamus) et un robot (en V.O.  Caleb Landry Jones) qu’il embarque dans ce road trip à l’issue incertaine vers la Californie, l’aventure n’en est pas moins poétique et rédemptrice.

Critique « FINCH » (2021) : Un homme, son robot et son chien... - ScreenTune
© 2021 - Apple Tv

Robert Zemeckis, producteur, a laissé la place de réalisateur à Miguel Sapochnick connu plutôt pour les séries « Dr House » et « Game of Thrones ».

Le long métrage visuellement soigné offre de très belles séquences qui ne sont pas sans évoquer « Nomadland » ; logique vu que le tournage s’est aussi effectué au Nouveau Mexique et dans les mythiques White Sands.

La musique du double oscarisé Gustavo Santaolalla complète à merveille un film qui sans jamais verser dans le pathos, conte le voyage initiatique d’un androïde qui au contact d’un être humain se construit une identité.

Espérons que même égaré sur une plateforme, « Finch » trouvera son audience.

Note : 7,5/10

Ce n’est pas la note de « Seul au monde » car il n’y a qu’UN « Seul au monde » !

Yves Legrand – Le 23 novembre 2021

Sources Photos :

  • © 2021 – Apple Tv

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