A ce titre, « Maid » propose une excellente lecture des personnages, souvent toxiques, qui gravitent autour d’Alex, à commencer par son conjoint (incarné par Nick Robinson) qui est tout sauf manichéen. Sans jamais chercher à justifier ou excuser son comportement, la série tente de comprendre ce qui a conduit cet homme à devenir violent. Ici, on ne cherche à diaboliser personne mais bien à montrer pourquoi les victimes ont tant de mal à sortir du joug de leur bourreau et retombent souvent dans le même engrenage.
A contrario, ceux qui lui veulent du bien ont aussi leurs défaillances, cela donne des personnages assez complexes. Sa mère – brillamment interprétée par Andie MacDowell – est d’une ambivalence rare, elle frise souvent la démence mais manifeste par moment une belle force de caractère.
A chaque scènes en commun, on ressent une vraie alchimie entre la star de « Un jour sans fin » et sa fille : la jeune Margaret Qualley, aperçue récemment dans « Once Upon a Time… in Hollywood » et « Mon Année Salinger », se révèle assez convaincante en mère désemparée. Certains pourraient néanmoins lui reprocher un trop grand détachement dans son interprétation, voire un côté presque enfantin qui ne cadre pas forcément avec la situation chaotique que traverse son personnage.