Le reste du casting tient lui aussi la route, David Harbour est crédible en shérif déterminé, Natalia Dyer est pétillante dans la peau de Nancy Wheeler et comment ne pas évoquer la bonhomie du jeune Gaten Matarazzo dans le rôle de Dustin.
En plus du retour de Winona, la saison 2 nous offre un autre retour, celui de Sean Austin qui aura marqué toute cette génération de la fin du XXe siècle avec son rôle dans « Les Goonies », sans oublier celui tout aussi culte de Sam Gamegie dans la trilogie « Le Seigneur des Anneaux » au début des années 2000.
Avec son côté rétro plus qu’assumé, « Stranger Things » a su parler à beaucoup de sériephiles et cinéphiles en réveillant leur âme d’enfant mais on ne peut pas dire pour autant que c’est la série de la décennie. Il n’y a rien de novateur dans sa mise en scène, ni dans son scénario, elle ne casse pas les codes du genre, c’est du déjà vu mais ce n’est pas le plus important car grâce à ces défauts qui, à vrai dire, n’en sont pas vraiment, on se prend vite au jeu avec cet univers si familier.
Et si la saison deux est un peu en deçà de la première qui avait placé la barre assez haut avec son sens du rythme très maîtrisé alors que l’intrigue de la deuxième prend un peu trop de temps à s’installer, « Stranger Things »peut compter sur d’indéniables qualités comme son casting qui a déjà été évoqué, sa photographie est éblouissante en ce qui concerne le fameux « Upside down » qui est l’élément central de l’intrigue. Enfin comment ne pas parler de la soundtrack qui sent bon les années 80 à base de « Should I Stay or Should I Go » des Clash et autres morceaux entraînants.
Bref, voilà une série sans prétention qui fera plaisir aux plus nostalgiques d’entre nous et si la notion de « feel good movie » s’applique au cinéma, on peut parler de « feel good TV show » dans le cas de « Stranger Things ».
Note: 7,5/10
Damien Monami – 20 mars 2018