Avec la Grèce comme toile de fond, autant pour ses paysages authentiques que pour son climat politique agité afin d’y camper une intrigue conspirationniste. De facture classique tant sur le fond que dans sa forme, le film reste efficace grâce entre autres à une bande originale, composée par le Japonais Ryuichi Sakamoto, qui, à de nombreuses reprises, nous angoisse comme une musique de film d’horreur et à la superbe photographie de Sayombhu Mukdeeprom.
John David Washington se révèle excellent, piégé dans un cauchemar sans fin, égaré sur un territoire inconnu dont il ignore la langue (Le grec n’est volontairement pas sous-titré afin d’accentuer l’isolement plongeant ainsi le héros et le public dans le flou complet), il ne sait vers qui ni vers où se tourner pour comprendre et s’en sortir.