En adaptant le film Nicolas Boukhrief, Guy Ritchie y injecte tout son savoir-faire cinématographique. Le cinéaste nous offre plusieurs plans léchés, un montage fluide dans une œuvre aux ramifications très personnelles du moins dans sa première heure. Le metteur en scène le fait même avec un style parfois aux antipodes de ce qu’il peut proposer habituellement. Durant près de 60 minutes, nous sommes intrigués, fascinés par le personnage de H campé par un Jason Statham taiseux, calme et posé dont nous ne connaissons pas les motivations.
Cela est plutôt déstabilisant dans un film de Guy Ritchie mais malheureusement, le long métrage fait exploser toute la finesse et le charme de sa première partie dans un second acte beaucoup plus nerveux et gorgé d’action au dépend du développement de son scénario.
Adieu l’humain et le développement du personnage principal, au revoir l’émotion place aux fusillades et à l’empilement de cadavres. C’est bien dommage car par certains aspects, « Un Homme en colère », s’émancipe de l’original de par sa construction en chapitres qui amènent durant une heure un bel effet de surprise en alternant les points de vue des différents protagonistes.