Et nos deux flics dans tout ça ? Jamie Foxx est une nouvelle fois solide en policier intègre, coéquipier modèle, le vrai visage du professionnalisme. Colin Farrell quant à lui, surprend dans un registre qu’on ne lui prêtait pas. Celui de la tête brûlée, héros mélancolique et borderline qui tombe cependant amoureux de façon improbable. Les deux comédiens se complètent à merveille, se parlent peu et leurs regards expriment plus que de grandes paroles, le tout sublimé par la caméra de Michael Mann. Que dire de Gong Li, somptueuse dans le rôle d’Isabella, l’avocate du Cartel, qui est peut-être le personnage le plus développer durant le film. À la fois dure en affaires, engloutie dans un monde dominé par les figures masculines et perdue face à son futur incertain.
Michael Mann nous émeut par la qualité de sa mise en scène, de son scénario, de son visuel et rien que pour cela, « Miami Vice » valait l’achat d’un billet de cinéma pour son résultat bluffant.