
Critique : « À Plein Temps » (2022) : Les galères d’une mère
Retour sur « À Plein Temps » d’Eric Gravel porté par une Laure Calamy toujours aussi impliquée et juste. Verdict d’une vie qui déraille !
Le survivant des terres gelées !
Petri Jokiranta et le scénariste-réalisateur Jalmari Helander (« Père Noël Origines » en 2010 et « Big Game » en 2014) ont développé un récit plus adulte. Un film d’action, façon eighties, localisé en Finlande, centrée autour d’un homme qui refuse de mourir.
Notre avis sur Sisu, un mot intraduisible, mais un sujet simple : un homme seul, un commando SS et une nature sauvage…
Synopsis :
Eté 1944, Aatami, un chercheur d’or au passé trouble, accompagné de son fidèle toutou creuse près de la ligne de front alors que les dernières troupes allemandes battent en retraite non sans s’offrir quelques prisonnières… Le vieil homme tombe sur un gisement qui lui offre de quoi racheter son pays natal… Mais son retour vers la civilisation se heurte à l’envie d’un groupe de SS d’empocher le pactole à ses dépens.
Le sous-titre « De l’or et du sang » résume à merveille ce film de série B complètement assumé où l’on retrouve Jorma Tommila, acteur familier de Jalmari Helander, le réalisateur de l’amusant et culotté « Père Noël Origines ». Le récit est construit sur ce qu’on appelle « La guerre de Laponie ».
En effet la Finlande passa en juin 1944 un accord d’armistice avec l’URSS suite à une grande offensive de l’armée rouge. Un des points de cet accord stipulait de chasser les divisions allemandes du pays, « sans aucun délai ». Les finlandais durent recourir à la force avec pour conséquence que la Wehrmacht détruisit tout sur son passage durant sa retraite jusqu’en Norvège (sorte d’Oradour à l’échelle de la Laponie).
Bâti sur ce moment de l’histoire Finlandaise, le film est construit sur une ligne ténue entre le premier et le deuxième degré, avant de basculer dans un délire final total ! Sisu aurait pu jouer le pastiche de cinéma d’action ou le Rambo de pacotille mais le réalisateur a privilégié l’aspect western soignant le crescendo avec ce carton qui introduit chaque séquence.
Certes on retrouve dans le personnage d’Aatami, un ancien militaire devenu chercheur d’or : homme taiseux dont la légende fout la trouille à la pire ordure en somme un peu de John Wick (Keanu Reeves) et de Rambo version finlandaise. Jorma Tommila est terrifiant d’efficacité et de charisme avec ce regard noir et sec revenu de tout. Le vieux baroudeur ne dézingue cependant pas des SS à tour de bras, Helander laisse plusieurs dizaines de minutes avant de basculer dans le sanglant puis espace astucieusement ses scènes d’action, par ailleurs très bien chorégraphiées, accentuant leur brutalité scène après scène pour illustrer l’absurdité des confrontations,
Face à lui, une meute de nazis en roue libre menée par Aksel Hennie (parfait) accompagnés de quelques prises de guerre parmi lesquelles Aino, (l’actrice Mimosa Willamo, « DEADWIND » les 3 saisons).
Helander s’appuie sur les splendides décors naturels de la laponie finlandaise, magnifiés par la photographie de Kjell Lager Roos, pour réussir cette série B divertissante qui a fait la clôture du BIFFF.
« Sisu » correspond exactement à ce qu’on attend de lui, un film régressif mais généreux, identifiable aux séries B des années 80 avec un scénario simpliste mais assumé ; un défouloir crade au sens noble du terme.
Yves Legrand – Le 25 juillet 2023
Sources Photos :
© 2022 Just Entertainment via cinemapp.pro
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