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« Bruxelles noir de noir » !

Entre la vie et la mort

Polar au casting très intéressant « Entre la vie et la mort » nous permet de découvrir en français, le « Depardieu espagnol » Antonio de la Torre.

Notre critique d’un polar qui se déguste comme un chocolat Belge « Noir de Noir » !

Critique « Entre la vie à la mort » (2022) : « Bruxelles noir de noir » ! - ScreenTune
© 2022 O'brother Production

Synopsis :

Leo Castaneda (Antonio de la Torre) un espagnol vivant à Bruxelles, où il est conducteur de métro sur la ligne 6 ; aperçoit, un soir, un jeune homme au bord du quai. Des yeux fiévreux de détresse, un visage qui lui semble familier… mais l’adolescent saute sur les rails ! Leo va découvrir que c’est son fils Hugo qu’il n’avait pas revu depuis plus de deux ans ! Il va petit à petit relier ce qu’il s’est passé à un braquage sanglant et devoir affronter de violents criminels pour tenter de comprendre les raisons de la mort de son fils…

« Entre la vie et la mort » n’est pas un thriller stricto sensu mais plutôt un polar sombre dans la veine des films de Jean-Pierre Melville dont Gederlini, le réalisateur, est un passionné et auquel la mise en scène, tournée entre chiens et loups (par le directeur photo Christophe Nuyens « Lupin ») rend un bel hommage. Antonio de la Torre est l’énigmatique conducteur de métro au centre d’une enquête policière complexe, menée par Virginie (Marine Vacth à l’affiche aussi en 2022 de « Mascarade » de Nicolas Bedos et de « Novembre » de Cédric Jimenez) sous la direction pas nécessairement bienveillante de son commissaire (Olivier Gourmet qu’on retrouvera aussi deux fois cette année dans « Couleurs de l’incendie » de Clovis Cornillac » et « Simone, le voyage du siècle » d’Olivier Dahan).

Critique « Entre la vie à la mort » (2022) : « Bruxelles noir de noir » ! - ScreenTune
© 2022 O'brother Production - photo ©jimmy_nguyen

Le réalisateur belge Giordano Gederlini (scénariste reconnu et récompensé de « Duelles » d’Olivier Masset-Depasse, de « Tueurs » du duo Troukens/Hensgens et surtout « Les Misérables » de Ladj Ly) a construit un scénario taillé sur mesure pour le comédien Antonio de la Torre, un acteur qui depuis une dizaine d’année compte dans le cinéma espagnol (2 Goyas et 14 nominations !) et dont les derniers films (« El Reino » – Le Royaume » en 2018 et « Une vie secrète » en 2019) furent salués partout. Il incarne avec fièvre et énergie un père en colère et avide de réponses, dont l’identité réelle semble un vrai mystère.

Critique « Entre la vie à la mort » (2022) : « Bruxelles noir de noir » ! - ScreenTune
© 2022 O'brother Production - photo ©jimmy_nguyen

Polar tendu, sombre et besogneux dont le spectateur découvre lentement tous les tenants et aboutissants, Entre la vie et la mort met en scène un personnage taiseux, désabusé et on le découvrira aussi exilé involontaire (ce qui explique son français parfois hésitant mais qui sonne d’autant plus vrai) ; digne héritier des héros américains des années 1970.

Note : 8/10  

Un scénario stylisé, centré sur son énigmatique héros magnifiquement interprété par Antonio de la Torre et une superbe mise en images de Bruxelles signée Christophe Nuyens rarement proposée au cinéma. Une mention pour deux humoristes belges utilisés dans des seconds rôles à contre-emploi : Pablo Andres et Zidani. Une note amplement méritée.

Yves Legrand – Le 11 juillet 2022

Sources Photos : 

© 2022 O’brother Production : http://www.obrother.be/entre-la-vie-et-la-mort.html

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