Critique de Premier Contact (2016) : Rencontre d’un nouveau type
Après une plongée dans le polar et les narcotrafiquants avec « Sicario », Denis Villeneuve se lance dans la science-fiction avec « Premier Contact ».
Le Come–Back dans la peau
Une franchise lucrative, intelligente et de qualité qui commença en 2002 sous la caméra de Doug Liman (« Edge of Tomorrow ») avec « La Mémoire dans la peau » et que l’on croyait à l’abandon après les deux excellentes suites (« La Mort dans la peau » et « La Vengeance dans la peau »), bijoux de mise en scène, ovnis frénétiques au montage proche de l’abstraction signées Paul Greengrass.
Pourtant Jason Bourne se régénère tel un Phénix en 2016 à nouveau sous la houlette du cinéaste derrière l’excellent « Green Zone ». Après un quatrième épisode chargé d’élargir la saga vers de nouveaux horizons avec Jeremy Renner et qui avait déçu pas mal de monde, revoici le duo infernal Matt Damon – Paul Greengrass.
L’acteur de « Seul sur Mars » également producteur, a finalement décidé de rempiler à la seule condition que le cinéaste de « Capitaine Phillips » revienne lui aussi.
C’est ainsi que l’on se retrouve devant la quatrième aventure du personnage créé par le grand Robert Ludlum sobrement intitulée « Jason Bourne ».
En plus de son réalisateur et de son acteur principal qui ne sont plus à présenter, le casting se compose de la talentueuse Alica Vikander (« Ex Machina », la nouvelle « Tomb Raider »), du toujours génial Tommy Lee Jones et de l’excellent Vincent Cassel.
Jason Bourne réussi-t-il son come-back ?
Synopsis :
La traque de Jason Bourne par les services secrets américains se poursuit. Des îles Canaries à Londres en passant par Las Vegas…
Cette nouvelle aventure n’invente pourtant rien de nouveau et se repose intégralement sur ses fondations d’il y a 15 ans. Un scénario classique vu et revu mais bénéficiant de tout le talent de mise en scène de Paul Greengrass toujours aussi à l’aise dans l’art de filmer des scènes d’action tonitruantes.
Le cinéaste cloue littéralement le spectateur à son siège avec sa maitrise incroyable des échelles de plans. Greengrass reprend tout ce qui a fait le charme de la saga « Bourne » en réactualisant les cascades les plus iconiques de la trilogie tout en les poussant à l’extrême.
Un cocktail qui mélange habilement grosses scènes d’action (émeutes à Athènes et virée à Las Vegas, combats au corps à corps avec un soupçon de thriller d’espionnage en moins. Le réalisateur insuffle une énergie démentielle à son film sans tomber dans un montage sur-découpé qui rend le tout très lisible et agréable à suivre.
Une nouvelle aventure qui se vit sans temps-mort menée tambour battant et toujours portée par un Matt Damon crédible et dense accompagné par une Alica Vikander très juste, froide et calculatrice.
On pourra certes reprocher à ce nouvel opus son manque d’ambition et de se reposer sur ses acquis mais ce serait bouder son plaisir devant un film d’action de deux heures où on ne voit pas le temps passer et qui offre un spectacle pur, épuré en plus de ne jamais se moquer du spectateur.
Rien de nouveau sous le soleil ni dans la galaxie Jason Bourne mais qui offre certes un agréable moment de cinéma grâce à un rythme soutenu, des scènes percutantes et parfaitement emballées.
« Jason Bourne » maîtrise et remplit bien son cahier des charges à défaut d’être innovant et original.
À savourer sans crainte et qui reste bien meilleur que certains blockbusters qu’on ne citera pas…
Note : 7/10
Julien Legrand – Le 22 avril 2020
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