Dès la publication en 1978 du roman « Fallen Angel » de William Hjorsberg, le cinéaste Alan Parker est sur les rangs afin de pouvoir en acquérir les droits. Les studios hollywoodiens ont cependant anticipé les choses et ceux-ci ne sont déjà plus disponibles. Cinq années plus tard, alors qu’aucun projet basé sur l’ouvrage n’a pu se concrétiser, le producteur Elliott Kastner en dépose un exemplaire sur la table de travail de Parker et lui propose de plancher sur une adaptation de l’œuvre pour le grand écran. Ce ne sera pourtant qu’en 1985, après la présentation de « Birdy » au Festival de Cannes (où il décroche le Grand Prix du Jury), que le réalisateur commence à écrire le scénario inspiré de « Fallen Angel », devenu entretemps « Angel Heart ».
Parker est alors heureux de se plonger dans un nouvel univers, lui qui n’aime pas se cantonner dans un seul genre. Formé à l’école de la publicité (il a plus de 500 spots à son actif), il a déjà réalisé des films aussi différents que « Bugsy Malone », « Midnight Express », « Fame », « Shoot the Moon », « The Wall » et, bien sûr, « Birdy ». Avec « Angel Heart », il plonge en réalité aux confins de deux genres : le film noir, qui prend racine dans un univers chandlerien classique, et le fantastique, qui s’immisce au fur et à mesure dans le récit.