Résumé : L’argent. Le pouvoir. Les femmes. La drogue. Les tentations étaient là, à portée de main, et les autorités n’avaient aucune prise. Aux yeux de Jordan et de sa meute, la modestie était devenue complètement inutile. Trop n’était jamais assez…
(Allociné)
Alors que vaut ce grand plongeon dans les bas fonds de Wall Street ? Ce qu’on peut dire, c’est qu’à 71 ans Martin Scorsese n’a rien perdu de son talent ; sans aucune retenue il dépeint le portrait d’un homme qui est passé du côté obscur du dollar américain, dans l’ascension grandiloquente d’un jeune courtier parti de rien pour se retrouver au sommet d’un empire. Une œuvre osée, parfois amorale, mais pleine d’audaces, ce “Loup de Wall Street” est un film sulfureux, intense à la limite de l’hilarité par moments, mais aussi cruel au travers de la décadence d’un empire qui s’effondre.
Pour mieux définir la folie qui caractérise son personnage principal, Scorsese donne à son biopic des accents de film noir et fait des emprunts aux films de gangsters. L’apport des scènes parfois dramatiques et l’interpellation du spectateur par Jordan Belfort nous racontant son histoire rendent cohérent cet univers. La réussite du film doit aussi beaucoup à la performance cultissime d’un DiCaprio fou à lier qui lui aurait largement valu un oscar. Il incarne avec brio un Jordan Belfort plus vrai que nature ; entouré d’une distribution de qualité qui donne encore plus de relief à sa performance. La sensuelle Margot Robbie en beauté fatale dans son duo avec DiCaprio fonctionne à merveilles. Jonah Hill qui est à des lieux de ses rôles habituels de ses comédies potaches.
Enfin que dire de la courte performance de Matthew McConaughey qui marque les esprits en si peu de temps.