Critique de « Justice League » (2017) – (In)Justice : Vous ne sauverez pas le film ensemble !
(In)Justice :Vous ne sauverez pas le film ensemble ! Justice League Nous y voilà !
Mon Oncle Ben (Affleck) !
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The Tender Bar (Le Bar de la tendresse)
Après un dernier essai décevant derrière la caméra sur Netflix avec « Minuit dans l’univers », George Clooney opte pour une autre plateforme de streaming et porte à l’écran les mémoires de J.R. Moehringer parues en 2005 sous le titre « The Tender Bar » pour Amazon Prime.
Porté par un joli casting avec entre autres, Tye Sheridan (« Ready Player One »), Lily Rabe, Ben Affleck (qui retrouve Clooney avec la production de « Argo ») et le génial Christopher Lloyd.
George Clooney parvient-il à nous émouvoir avec ce récit de vie ? Verdict !
Synopsis :
J.R., un garçon sans père, passe des heures au sein du bar tenu par son oncle Charlie, un homme excentrique, déjanté et haut en couleurs qui représente la seule figure paternelle de son entourage. Alors que la mère du garçon fait tout pour qu’il puisse accéder à des opportunités dont elle n’a jamais pu bénéficier – et ainsi quitter la maison délabrée de son propre père qui la soutient malgré lui – J.R. décide de poursuivre ses rêves personnels et professionnels avec courage et maladresse, tout en gardant toujours un pied dans le bar de son oncle Charlie.
Le cinéaste de « Monument Men » raconte au travers de « The Tender Bar » les vingt premières années de la vie du romancier et journaliste de Long Island.
George Clooney offre une reconstitution soignée aux petits oignons des années 70 avec ces jolies voitures, la mode, les endroits bien rétro et bien entendu cette bande son de qualité. Un film qui commence par « Radar Love » de Golden Earring ne peut pas être mauvais ? Surtout quand on peut admirer des personnages aussi attachants que Dorothy (Lily Rabe), la maman aimante et admirable de courage du jeune J.R. ; le grand-père grincheux, Christopher Lloyd dont le flegme est toujours irrésistible et le petit J.R. enfant doué, intelligent et qui aime observer les gens et le monde qui l’entoure pour compenser un père absent et alcoolique.
Le personnage le plus intéressant étant détenu par Ben Affleck tout simplement parfait en Oncle Charlie, père de substitution du jeune J.R. qui lui apprend à travers ses lectures, ses mots-croisés et la gestion de son bar : le respect, la persévérance et le savoir-vivre. L’acteur de « Gone Girl » bluffant de sincérité compose un personnage attendrissant et honnête tout en s’offrant une petite rédemption après ses déboires avec la boisson. L’interprète de « Batman » prouve qu’il est bien plus qu’un très bon réalisateur. Les Golden Globes ne s’y sont pas trompés puisque le comédien était nommé comme « meilleur second rôle ».
C’est simple on regrette presque que le film continue son évolution sur l’entrée de J.R. à l’université sous les traits de Tye Sheridan. On serait resté volontiers avec le jeune Daniel Ranieri (J.R petit) et Ben Affleck (l’oncle Charlie) tellement cette première partie est attendrissante.
En effet, le dernier long métrage de George Clooney est un récit biographique de jeunesse joliment emballé dans sa première partie assez touchante mais finit par devenir trop long et ennuyeux dans sa seconde partie centrée sur les péripéties d’un jeune homme en quête de repères.
George Clooney prouve une nouvelle fois qu’il est bien meilleur acteur que réalisateur, tentant en vain d’insuffler un semblant d’émotion dans une seconde partie qui en est grandement dépourvue. Ajoutons à cela une mise en scène très classique qui enchaîne les champs contre-champs alors que de beaux plans larges et d’ensemble auraient pu permettre une meilleure immersion dans l’univers de J.R. Moehringer.
Enfin il faut bien avouer qu’il n’y avait pas vraiment matière à faire un grand film, le scénario signé William Monahan (« Kingdom of Heaven » et « Les Infiltrés ») tente tant bien que mal de développer les sujets qui auront émus les lecteurs du roman tels que la solitude, l’absence d’une figure paternelle, la recherche de soi et d’un père de substitution néanmoins celui-ci semble en pilote automatique et un peu trop désordonné pour toucher notre corde sensible sur la longueur.
Avec « The Tender Bar », George Clooney signe un huitième long métrage très classique, attachant par moment et porté par un casting émouvant notamment pour Ben Affleck et le jeune Daniel Ranieri.
Pourtant le film souffre d’une longueur certaine, d’un manque de développement de ses personnages secondaires et d’une prise de risque réduite. Le matériau de base méritait-il réellement une adaptation cinématographique ?
« The Tender Bar » oublie un peu trop vite ce qui justifie son titre mais reste un petit film chaleureux et agréable à regarder.
Note : 5,5/10
Trop classique et pas assez maîtrisé pour un 6 mais un demi-point pour la belle performance de Ben Affleck.
Julien Legrand – Le 11 février 2022
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