L’enquêteur est une femme…
Petra
Depuis peu 13ème Rue nous propose « Petra » une mini-série en quatre épisodes produits par Cattleya et Sky Italia à qui l’on doit déjà les séries « Gomorra » et « Masantonio » elle aussi située à Gênes.
Une fois encore cette série italienne se distingue par une ambiance et une héroïne atypique. Notre avis sans trop vous divulgâcher le sujet.

Synopsis
Petra Delicado, ancienne avocate, s’extirpe de mauvais gré du bureau des archives de la police où elle est affectée pour mener l’enquête. Plusieurs jeunes femmes ont été violées dans la ville de Gênes, et toutes ont été marquées sur le bras par leur mystérieux agresseur. Le capitaine-adjoint Monte est choisi pour assister la capitaine Delicado, qui n’a ni l’habitude d’être sur le terrain ni de travailler en équipe…
Ce n’est pas la première adaptation des romans de l’écrivaine espagnole Alicia Giménez Bartlett puisqu’une première série de treize épisodes avec Ana Belén en vedette avait été produite à la fin du deuxième millénaire. L’autrice distinguée par le prix « Raymond Chandler » en 2008 pour sa série de romans policiers, riche de dix titres à ce jour, mettant en scène Petra Delicado une inspectrice anticonformiste et assez solitaire. Normalement assignée aux archives de la police de Gênes, la capitaine se retrouve, pour des raisons liées à un problème de sous-effectif, à prendre en charge une affaire criminelle. Au-delà de nouvelles responsabilités qu’elle aborde comme un nouveau challenge, elle va désormais faire équipe avec Antonio Monte, un flic de la vieille école, avec lequel elle a très peu de points communs… Petra (Paola Cortellesi) est une femme moderne qui s’assume clairement tant dans son envie d’aller au bout de ses enquêtes que dans sa vie de femme.

Les quatre épisodes d’environ une heure et demie chacun, nous invite à mener l’enquête aux côtés d‘un couple de policiers mal assorti mais qui va se révéler d’une étonnante alchimie. Les intrigues vont se révéler à chaque fois très différentes : une série de viols, un commerce illégal de chiens de combat, des énigmes macabres à résoudre, la mort d’un journaliste de la presse à scandale…
Avec dans les rôles principaux un duo d’acteurs particulièrement bien choisi (Paola Cortellesi et Andrea Pennacchi), cette mini-série moderne à l’atmosphère volontairement sombre et souvent filmée à la nuit tombée vous tiendra en haleine tant par ses énigmes que par son ambiance très différente de ce que l’on nous propose habituellement !
Note : 7/10
Yves Legrand– Le 2 mars 2021
Sources Photos :
- © 2021 The CW Network
Vous pourriez aussi aimer :

Critique « Doc » (nelle tue mani) (2020) : Remettre l’humain au centre des soins !
Diffusée sur Rai 1 au printemps 2020 au début du confinement en Italie, « Doc – nelle tue mani » a été un carton d’audience. Retour sur ce petit phénomène.

Critique: « The Offer » (2022) : Chaotique production !
En 1972, le public découvrait en salle « Le Parrain », un chef-d’œuvre signé Francis Ford Coppola que beaucoup considèrent encore aujourd’hui comme LE plus grand film de tous les temps. Un demi-siècle plus tard, la plateforme Paramount+, fraîchement débarquée en Europe, nous fait découvrir à travers « The Offer », une mini-série en 10 épisodes, les coulisses d’une production rocambolesque.

Critique « Géométrie de la mort » (2019) : Puzzle macabre en Europe de l’est !
« Géométrie de la mort » est une série en 10 épisodes créée par Maciej Maciejewski, et réalisée par Darius Jablonski proposée actuellement sur Arte et fruit d’une intéressante coproduction entre la Pologne, la République Tchèque, l’Ukraine et l’Allemagne. Verdict !