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La Cité de la Peur !

PAX MASSILIA Saison 1

« Pax Massilia », la nouvelle série d’Olivier Marchal ne brille pas par son originalité ni sa représentation du milieu criminel de la cité phocéenne mais cartonne dans tous les pays où la plateforme au N rouge est présente.

Notre avis prie la Bonne Mère et pénètre les quartiers !

Critique « PAX MASSILIA » saison 1 (2023) : La Cité de la Peur ! - ScreenTune
© 2023 Netflix

Synopsis :

Marseille est connue, en France, comme une plaque tournante du crime organisé. Lorsqu’un nouveau parrain de la drogue cherche à faire son trou dans les quartiers, “les cramés”un groupe de policiers aux méthodes particulières menés par Lyes Benamar (Tewfik Jallab), sont appelés pour empêcher un bain de sang. De plus ils accueillent Alice Vidal (Jeanne Goursaud, une nouvelle venue qui ne semble pas être venue sur la Canebière par hasard…

Olivier Marchal avait déjà proposé « Bronx » (2020) sur Netflix, il y revient en cette fin d’année avec une mini-série en 6 épisodes : « Pax Massilia ». Mais le réalisateur conte à nouveau une histoire de flics aux pratiques douteuses, flirtant avec l’illégalité pour traquer deux nouveaux venus soucieux pour l’un de régler des comptes, pour l’autre de faire main basse sur le trafic de drogue. La série réaliste, noire et violente comme de coutume chez Olivier Marchal, est portée par un casting convaincant, riche de nouveaux venus charismatiques ; la franco-allemande Jeanne Goursaud en tête, Lani Sogoyou (« Plus belle la vie »), Tewfik Jallab (« Engrenages ») et d’acteurs depuis longtemps fidèles au réalisateur tels Nicolas Duvauchelle (« Balle perdue ») et Moussa Maaskri, ou encore Martial Bezot.

Critique « PAX MASSILIA » saison 1 (2023) : La Cité de la Peur ! - ScreenTune
© 2023 Netflix

Olivier Marchal cosigne avec Kamel Guemra une série nerveuse et musclée qui, pour une fois, évoque aussi les dégâts de cette criminalité sur la population, notamment le désespoir d’une mère dont les deux fils ont été assassinés dans la guerre des clans ou l’impact sur les enfants des quartiers populaires, qui voient dans le trafic un avenir plus facile que le chemin de l’école. 

Critique « PAX MASSILIA » saison 1 (2023) : La Cité de la Peur ! - ScreenTune
© 2023 Netflix

Cependant, cela reste une évocation liminaire de la réalité sociale d’une ville qui vit au rythme de ses quartiers. Comme dans « Stillwater » (2021) ou « Bac Nord », nous arpentons ces quartiers, zones interlopes où règnent les dealers.

Dans ces quartiers, le charismatique chef du groupe des stups Lyès Benamar (Tewfik Jallab), est chez lui. C’est là qu’il a grandi sur le même palier qu’Ali Saïdi (Samir Boitard), le cerveau millionnaire à la tête du trafic marseillais.

Critique « PAX MASSILIA » saison 1 (2023) : La Cité de la Peur ! - ScreenTune
© 2023 Netflix

De cette enfance découle une partie de l’intrigue : devant faire face à de multiples drogues, plusieurs menaces, plusieurs réseaux, la police « négocie » avec certains criminels, afin d’acheter une paix sociale à défaut d’endiguer le trafic…

Critique « PAX MASSILIA » saison 1 (2023) : La Cité de la Peur ! - ScreenTune
© 2023 Netflix

Toutefois, l’intrigue reste un peu lente malgré les nombreuses fusillades, Olivier Marchal n’a pas le style perspicace de Jérémie Guez (B.R.I) ni la mise en scène virtuose de Cédric Jimenez, pourtant il avait les compétences et les moyens pour s’obliger à mieux qu’une simple refonte de ses thématiques habituelles.

NOTE :

0 /10

Pax Massilia n’est pas sans défauts ni raccourcis faciles. Olivier Marchal, réalisateur de « 36 quai des Orfèvres », « Braquo », propose une série pas toujours aussi prenante qu’espérée mais où la baston règne.

La facture reste hélas fort classique mais avec les acteurs sont convaincants et dessinent des personnages parfois borderline attachants.

Du déjà vu, certes, mais bien ficelé.

Yves Legrand – Le 22 décembre  2023

Sources Photos : 

© 2023 Netflix.

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