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Diriger : c’est prévoir ! (Diton)

 The Chair  (Directrice)

La nouvelle directrice élue à la tête du département de littérature de la prestigieuse université de Pembroke va devoir gérer le fossé grandissant entre les étudiants et des enseignants vieillissants. Une mini-série Netflix drôle, enlevée et pleine de justesse emmenée par la charmante Sandra Oh (Killing Eve, Grey’s Anatomy).

Notre note pour le travail rendu !

Critique « The Chair » (Directrice) (2021) : Diriger : c’est prévoir ! (Dit-on) - ScreenTune
Netflix Inc - © 2021

Synopsis :

L’Université Pembroke, sur la côte est des États-Unis, a nommé la professeure Ji-Yoon Kim Directrice du département des lettres, non seulement elle est la première femme à occuper ce poste mais comme son nom l’’indique, elle n’est pas blanche ! Elle va devoir surmonter quantité d’obstacles pour tenter d’éviter l’éclatement d’un département un rien sclérosé, victime de l’âge des titulaires de chaire et du conformisme inerrant à des institutions vieilles de plus de 170 ans.

« The Chair » (Directrice en VF), créée par l’actrice Amanda Peet (« Mon voisin le tueur »,  « Syriana », « 7 ans de séduction »), est une nouvelle série NETFLIX en 6 épisodes d’environ 30 minutes chacun qui dresse un portrait intéressant et émouvant d’une femme à la romance contrariée et une réflexion sur les archaïsmes et les excès des universités américaines comme l’avait déjà évoqué  « Dear White People » une comédie sur l’évolution des questions de race et de genre sur la même plateforme. .

Critique « The Chair » (Directrice) (2021) : Diriger : c’est prévoir ! (Dit-on) - ScreenTune
Netflix Inc - © 2021

Intronisée à la tête d’une faculté dont elle ignore qu’elle part à vau-l’eau, Mme Ji-Yoon (Sandra Oh toujours excellente) doit aussi gérer Ju-Ju, sa fille adoptive Latina (Everly Carganilla) qui a des problèmes d’identité et de comportement mais aussi combler le grand écart entre son héritage coréen que son père (Ji-yong Lee) tente coûte que coûte de préserver et son appartenance à l’élite d’une université prestigieuse.

Le casting est admirable ; outre Sandra Oh, et si dans « Killing Eve » elle s’est faite voler la vedette par Jodie Comer qui crève l’écran, ici, c’est elle la star et elle brille. Quant aux vieux routiers que sont Holland Taylor (« The L world »), Bob Balaban (« Monument Men ») et David Morse (« Dr House », « La Ligne Verte ») ; ils excellent et Nana Mensah assure dans le rôle de Yaz, une professeure black adorée de ses élèves mais sous-estimée par ses collègues.  

Critique « The Chair » (Directrice) (2021) : Diriger : c’est prévoir ! (Dit-on) - ScreenTune
Netflix Inc - © 2021

La vie universitaire a ses particularités en termes de temps, tout s’y compte en mois, voire années pour générer une évolution ; les créatrices Amanda Peet et Annie Julia Wyman ont clairement choisi l’approche inverse, puisque les problèmes sont soit réglés en deux coups de cuillère à pot soit relégués aux calendes grecques.

Ajoutons-y des comportements racistes, un scandale, une relation amoureuse compliquée avec l’ancien doyen Bill Dobson (Jay Duplass), désormais son subordonné et vous obtenez quelques-uns des ingrédients explosifs pour une mini-série un peu trop courte à notre goût mais qui se savoure et a aussi le mérite de proposer une vision critique et amusante de l’institution universitaire.

 Si l’accueil de la saison 1 sortie en août 2021 est positive, une seconde saison sera potentiellement mise en chantier et espérons qu’elle développera encore plus les principaux personnages.

Note : 7/10

Yves Legrand– Le 11 octobre 2021

Sources Photos :

  • © Netflix Inc  2021

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