Il manque à ce film un souffle, un rythme qui lui permettrait de se distinguer davantage. Au départ on pense se diriger vers un récit d’apprentissage lorgnant vers « Le diable s’habille en Prada » ; mais si le vécu de Joanna Rakoff s’y apparente, très rapidement le récit se diversifie décrivant outre son quotidien, ses histoires de cœur etc… Bref son « année à New-York » (autre titre en français du film).
On notera quelques belles idées : celle de faire lire ces lettres, en principe destinées à la déchiqueteuse (sur instruction de l’auteur), par les admirateurs eux-mêmes (dont l’un est campé par Théodore Pellerin) ou encore l’inclusion de l’interlocuteur dans les rêveries de l’autrice. Margaret Qualley nous y rappelle aussi ses talents de danseuse dans une jolie scène au Waldorf Astoria. Enfin l’importance du lien pouvant s’établir entre un auteur et un lecteur, mais, surtout, on illustre la profondeur du bouleversement intérieur que peut provoquer la littérature et l’Art en général. Un film à la vision romantique mais un peu simpliste.
Note : 6/10
Yves Legrand– Le 14 septembre 2021