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Dans l’ombre du cheval cabré !

FERRARI 

« Ferrari » est un biopic très classe, signé du désormais octogénaire Michael Mann mais il ne se concentre que sur une année clé de la vie du célèbre constructeur. 

Notre critique ne s’épargne aucun dérapage même contrôlé !

Critique « FERRARI » (2024) : Dans l’ombre du cheval cabré ! - ScreenTune
© 2024 NEON & The Searchers

Synopsis :

1957, Enzo Ferrari espère une victoire dans la course mythique des Mille Miglia pour relancer sa marque face à son grand rival Maserati. Une course particulièrement périlleuse, car les bolides de cette époque sont de véritables cercueils sur roues.

Dino, le fils d’Enzo, est mort depuis un an, son mariage se délite alors que sa femme Laura (Penélope Cruz), cofondatrice de l’entreprise Ferrari, découvre qu’il mène une double vie et a eu un fils avec sa maîtresse.

« Ferrari » est un projet que Michael Mann voulait monter depuis des années. Il s’inspire du livre « Enzo Ferrari The Man and the Machine » écrit par Brock Yates (1991) qui s’intéresse à une année charnière dans la vie de celui que l’on surnommait « Il Commendatore » (1898-1988).  Souvent annoncé, puis reporté faute de financement, le film a pu enfin se monter grâce au soutien de l’acteur principal, Adam Driver.

Critique « FERRARI » (2024) : Dans l’ombre du cheval cabré ! - ScreenTune
Photo prise par Lorenzo Sisti - © 2024 NEON & The Searchers

Le réalisateur de « Heat » a mis en scène un récit tendu, avec des voitures de course (recréées à l’identique), filmées au ras du bitume.

Adam Driver, grâce à son flegme habituel, arrive à faire oublier qu’il incarne un homme qui a vingt ans de plus que lui. Driver, un nom prédestiné pour incarner Enzo Ferrari, fondateur de la légendaire écurie automobile. 

Critique « FERRARI » (2024) : Dans l’ombre du cheval cabré ! - ScreenTune
Photo prise par Lorenzo Sisti - © 2024 NEON & The Searchers

Cependant même si le film est tourné à Modène, fief de la marque Ferrari, les acteurs s’expriment en anglais et Adam Driver emprunte un accent certes moins prononcé que lorsqu’il incarnait le couturier Maurizio Gucci (« House of Gucci » de Ridley Scott) mais toujours aussi improbable.  Même si son accent est un peu meilleur, on peut dire que Penélope Cruz (Laura Ferrari) a un peu de mal à faire exister Laura entre les bolides rouges et Lina Lardi (Shailene Woodley, « Misanthrope » en 2023) la maîtresse de son mari.

Critique « FERRARI » (2024) : Dans l’ombre du cheval cabré ! - ScreenTune
Photo prise par Lorenzo Sisti - © 2024 NEON & The Searchers

Finalement, Michael Mann propose un récit (un brin académique) efficace mené tambour battant sur la transmission (pas celle de la voiture) et le deuil, où l’action fonce sur les chapeaux de roues. 

NOTE :

0 /10

Mené avec une belle rigueur dramatique, ce film est le meilleur (cette affirmation n’engage que l’auteur de cet article et pas les autres membres de la rédac !) signé par Michael Mann depuis « Collateral » (2004) mais ne peut pas être comparé à des œuvres comme « Heat » ou « Le Dernier des Mohicans ».

Réservé en primeur aux fans de la marque au cheval cabré, il n’atteint cependant pas l’intensité dramatique du film « Le Mans 66 » de James Mangold (2019) ou le « Rush » de Ron Howard.

Yves Legrand – Le 13 février 2024

Sources Photos : 

© 2024 The Searchers

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