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Es-tu heureux Stephen 

Doctor Strange in the Multiverse of Madness

Après « Spider-Man : No Way Home », deuxième plongée dans le Multivers avec « Doctor Strange in the Multiverse of Madness ». Une nouvelle production Marvel qui signe le retour de Sam Raimi à la réalisation, vingt ans après la trilogie originelle « Spider-Man » avec Tobey Maguire. 

Notre critique va tenter de garder le cap dans les méandres d’un univers multidimensionnel. 

Critique « Doctor Strange in the Multiverse of Madness » (2022) : Es-tu heureux Stephen ? - ScreenTune
© Marvel Studios 2022. All Rights Reserved.

Synopsis :

Plusieurs mois après les événements qui ont amené Spider-Man et le Docteur Strange à ouvrir le Multivers.  Ce dernier va devoir traverser à nouveau Multiversles hallucinantes et dangereuses réalités alternatives du Multivers.  Pour faire face à ce périple, Strange sollicite l’aide de Wanda Maximoff (Elizabeth Olsen), la Sorcière Rouge, détentrice d’immenses pouvoirs qui peuvent vite devenir incontrôlables.  L’intrigue commence, lorsque Strange fait la rencontre d’America Chavez (Xochitl Gomez), une mystérieuse adolescente capable de créer des portails vers d’autres univers. 

Benedict Cumberbatch a su rendre « Doctor Strange » incontournable dans le MCU surtout au moment où beaucoup des personnages de la phase I tirent leur révérence (« Black Widow » et « Iron Man »), nul doute que dans le futur du Multivers, il pourrait incarner la figure centrale des super-héros. 

Critique « Doctor Strange in the Multiverse of Madness » (2022) : Es-tu heureux Stephen ? - ScreenTune
Photo prise par Jay Maidment/Jay Maidment - © Marvel Studios 2022. All Rights Reserved.

Dès l’introduction, il nous a semblé très clair que nous n’allions pas assister à un film formaté comme Marvel Studios peut en proposer. Cette fois avec dès les premières images, le docteur Strange qui arrache le globe oculaire d’un monstre cyclope et tentaculaire, on semble bien basculer dans une autre dimension. Nous ne vous divulgâcherons pas davantage l’intrigue mais Sam Raimi semble avoir eu carte blanche pour aborder cette deuxième aventure de Strange avec un ton plus adulte, plus fantastique et clairement plus gore que ce que nous avait proposé à ce jour le MCU. 

Critique « Doctor Strange in the Multiverse of Madness » (2022) : Es-tu heureux Stephen ? - ScreenTune
Photo prise par Jay Maidment/Jay Maidment - © Marvel Studios 2022. All Rights Reserved.

Le réalisateur du premier Spider-Man (2002) avait déjà évoqué le docteur Strange au détour d’une scène au Daily Bugle dans « Spider-Man 2 », ce personnage n’est donc pas un inconnu pour Sam Raimi et ceci explique peut-être le choix de Kevin Feige de lui proposer de revenir dans le MCU et de lui offrir des moyens conséquents pour faire évoluer les personnages sans que Raimi ait à sacrifier ses qualités de cinéaste de genre… 

Et le réalisateur de la trilogie « Evil Dead » ne va pas se priver, toute sa mise en scène riche d’une esthétique gothique et d’une caméra sans cesse en mouvement, respire l’horreur et la tension sadique. On est loin du cadre édulcoré de Marvel et on plonge dans un long métrage visuellement plus sombre et plus proche de l’ambiance des grands maîtres du fantastique. Sam Raimi a rappelé son ami Danny Elfman pour construire une partition musicale assez bluffante (la scène des notes de musique qui volent est un must d’une grande originalité). 

Critique « Doctor Strange in the Multiverse of Madness » (2022) : Es-tu heureux Stephen ? - ScreenTune
Photo prise par Jay Maidment/Jay Maidment - © Marvel Studios 2022. All Rights Reserved.

Etrangement un grand nombre des protagonistes de l’intrigue s’ingénient à interroger le Docteur Strange : « Es-tu heureux Stephen ? ». Et la réponse varie inévitablement car dans cet univers de folie, le bonheur n’a plus de repères. Sam Raimi a su pousser la violence au maximum permis par les studios même s’il n’a pu éviter l’interdiction aux moins de 13 ans. Il a surtout atteint (pour un Marvel) un niveau supérieur dans le gore (soft) même si beaucoup de scènes violentes sont hors cadre et il réussit le pari de parler à un public plus adulte. 

Note : 7/10

Un scénario plus mature que les précédents films Marvel et un Benedict Cumberbatch plus humain, une révélation avec Xochitl Gomez et le plaisir de retrouver Rachel McAdams et Hayley Atwell (ex agent Carter) ou encore Patrick Stewart (aperçu dans les trailers) autant de demi-points gagnés pour un Marvel réussi qui se regarde et qui s’écoute… 

Quant à savoir ce qu’il adviendra du personnage d’America (héroïne LGBT créée en 2011) on en saura certainement plus dans le futur car après les jumeaux Maximoff, (Wiccan et Speed dans « WandaVision ») puis Kid Loki (dans la série Disney+ « Loki ») ou Kate Bishop (Hailee Steinfield dans « Hawkeye »), la franchise va probablement constituer son équipe de Young Avengers. 

Yves Legrand – Le 5 mai 2022

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