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Préparez-vous à croquer la grosse pomme !

Spider-Man

Après son annonce en grandes pompes lors de l’E3 en 2016, le premier jeu sur PS4 du tisseur de toiles de Marvel était très attendu. Un super-héros qui avait déjà eu droit à de nombreuses adaptations sur différentes consoles avec des succès relatifs ces dernières années (à savoir : « Spider-Man : Allié ou Ennemi » en 2007, « Spider-Man : Le Règne des Ombres » en 2008, « Spider-Man Dimensions » en 2010, « Spider-Man : Aux Frontières du Temps » en 2011, « The Amazing Spider-Man » en 2012 et « The Amazing Spider-Man 2 » en 2014).

Après plus de deux ans d’attente, le jeu d’Insomniac Games a enfin pointé le bout de son nez en exclusivité sur la console de Sony. L’homme araignée entre-t-il dans la cour des grands ? La réponse dans ce test.

On savait Insomniac Games capable de redonner ses lettres de noblesses à Peter Parker, le développeur pouvait se targuer de développer des gameplay très dynamiques avec en autre, la franchise « Ratchet & Clank » ou encore « Sunset Overdrive ».

Mais ici, ils s’attardent à respecter la charte de qualité de Sony et de tout ce qui a fait le succès des exclusivités sur la console comme le dernier « Uncharted », « Horizon : Zero Dawn » ou dernièrement « God of War ».

Cette nouvelle aventure de Spider-Man peut ainsi être comparée à la saga cinématographique de Sam Raimi. Certains points communs se rejoignent parfaitement, comme par exemple, la vision des réalisateurs ancrée dans les origines du héros mais également de ses sentiments.

Les films du réalisateur d’« Evil Dead » transpiraient la passion pour le personnage et le jeu d’Insomniac Game mise, lui, sur les icônes des premiers comics qui ont fait la légende de Spider-Man.
Cependant, le développeur ne va seulement s’approprier l’univers de l’homme araignée mais va aussi créer sa propre vision du héros bondissant.

Cette première aventure sur PS4 offre ainsi aux joueurs un Open World plus vrai que nature dans lequel on prend un malin plaisir à se balader dans un New York retranscrit avec une précision d’orfèvre. De vraies sensations grisantes et un dépaysement garanti.

Au-delà de son monde ouvert, vivant et incitant à la découverte, Spider-Man bénéficie aussi d’une mise en scène soignée. Un style dynamique et fortement inspiré par le cinéma de la saga de Sam Raimi. Son point fort étant sa faculté à embellir chacun des mouvements de son héros avec des cadrages incroyables. La réalisation joue constamment avec les lieux de l’action et ses protagonistes pour offrir au spectateur une dimension cinématographique très immersive.

Visuellement parlant, hormis quelques menus défauts sur le physique de ses personnages, cette aventure de Spider-Man est une réussite.

L’autre bonne nouvelle, c’est que son gameplay l’est tout autant. Insomniac Games a parfaitement saisi l’idée d’offrir une expérience immersive qui varie les plaisirs tout en minimisant plus ou moins le côté répétitif.

Le jeu s’appuie sur un système conventionnel de gain d’expérience avec des montées de niveaux. Pour pouvoir améliorer son héros, le joueur devra gagner des points de compétence indispensables pour débloquer d’autres qualités de l’homme araignée ou encore de nouvelles tenues qui titilleront la nostalgie des fans de comics les plus assidus.

Pour y arriver, il faut trouver des objets dissimulés dans la ville et exécuter des quêtes annexes.

De nombreuses aptitudes à débloquer qui offrent une jouabilité agréable et accessible rien qu’en combinant la plupart du temps deux boutons, l’appui prolongé sur l’un d’eux ou le martelage d’une touche pour les combos de base.

Pourtant si du côté visuel et du gameplay le jeu assure, il n’en est pas de même pour son scénario. Ces dix dernières années une franchise s’est particulièrement démarquée dans le domaine des adaptations de comics, la franchise de Rocksteady : « Batman Arkham ». À partir de 2009, « Batman Arkham Asylum » redéfinit avec une incroyable maestria le jeu de super-héros. Les deux suites en ont fait de même. L’aventure de l’homme araignée tente par tous les moyens de se hisser à la hauteur du chevalier noir de Gotham.

Dans ses grandes lignes, Spider-Man ne réinvente pas la roue et opte même pour une structure classique architecturée autour d’une histoire principale qui manque parfois de grandes envolées épiques. Certes, les combats avec les différents « boss » ont bénéficié d’une belle mise en scène, à l’image de certains passages totalement inspirés, il est vrai, des « Batman Arkham ».

Cette aventure aurait cependant mérité qu’Insomniac rajoute un peu plus de « bad-guys » dans les missions annexes comme Rocksteady l’avait fait avec les trois aventures de l’homme chauve-souris.

Spider-Man tente également de reprendre les phases d’infiltration qui ont fait le succès de la franchise Arkham. On ressent néanmoins que, du point de vue de l’action et de la furtivité, le jeu d’Insomniac a davantage été pensé à travers son système de combat et ses déplacements. Des séquences qui deviennent vite redondantes à cause du peu de gadgets à la disposition du joueur pour varier les plaisirs.

On retiendra pourtant du scénario quelques passages touchants, des personnages attachants et plutôt bien développés, tout comme quelques surprises et des dialogues étonnamment bien écrits, surtout entre Peter Parker et Tante May ou encore avec Otto Octavius.

Finalement, les développeurs d’Insomiac Games ont plutôt réussi leur pari, offrir aux joueurs le Spider-Man tant désiré. C’est probablement ça le plus important que cette première aventure sur PS4 soit une réussite malgré quelques défauts qui n’enlèveront pas le plaisir manette en main. Tout comme Rocksteady en son temps avec Batman, Insomniac Games s’est complètement approprié le super-héros et a réussi à proposer sa vision du tisseur, toujours aussi blagueur mais plus humain et incroyable que jamais quand il s’agit d’aider son prochain.

Même s’il n’arrive pas à surpasser l’adaptation du chevalier noir de Rocksteady, ce jeu Spider-Man est beau, immersif, équilibré, parfois excitant et surprenant mais assez émouvant. Un succès pour Sony, qui, espérons-le en appellera d’autres. En tout cas, Insomniac Games semble avoir tout compris du personnage pour encore nous étonner.  

Les points positifs :

  • Un Spider-Man plus vrai que nature
  • New-York superbement retranscrit
  • Un gameplay agréable et soigné
  • Des dialogues fluides et justes
  • Un bon fan service
  • Une bonne durée de vie (+/- 25 heures)
  • Des compétences et costumes intelligemment pensés
  • La modélisation des personnages
  • Une VO et une VF de très bonnes qualités

 

Les points négatifs :

  • Un scénario pas assez poignant
  • Des missions secondaires pas très recherchées
  • Un système d’infiltration à revoir
  • Quelques mini-jeux dispensables.
  • Une structure un peu trop redondante

Note : 8/10

Julien Legrand – Le 25 septembre 2018

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