Publicités

Un direct toujours aussi efficace !

Creed III

Nous avions quitté Adonis Creed consacré champion du monde face Viktor Drago dans le très bon « Creed II ». Avec « Creed III », Michael B. Jordan remet les gants dans ce troisième opus qui a la lourde de tâche de s’émanciper de la figure tutélaire de Rocky Balboa et donc de Stallone pour voler complètement de ses propres ailes tout en passant aussi derrière la caméra. Grosse pression on vous dit !

Alors Michael B. Jordan est-il aussi à l’aise à la réalisation que sur un ring ? La saga Creed peut-elle exister sans son mentor iconique et surpasser les deux puissants volets précédents ?

Ding ding la cloche de notre critique lance le premier round !

Critique « Creed III » (2023) : Un direct toujours aussi efficace !
© 2022 Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc.

Synopsis :

Idole de la boxe et entouré de sa famille, Adonis Creed n’a plus rien à prouver. Jusqu’au jour où son ami d’enfance, Damian, prodige de la boxe lui aussi, refait surface. A peine sorti de prison, Damian est prêt à tout pour monter sur le ring et reprendre ses droits. Adonis joue alors sa survie, face à un adversaire déterminé à l’anéantir. 

Michael B. Jordan tente tout comme son personnage d’Adonis d’imiter son modèle Rocky Balboa/ Sylvester Stallone en passant derrière la caméra de sa propre saga de boxeur. Le néo-cinéaste emballe avec « Creed III » un film aussi réussi que ses deux aînés et c’est déjà un bel exploit !

Critique « Creed III » (2023) : Un direct toujours aussi efficace !
© 2022 Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc.

Difficile de réinventer une formule conventionnelle et déjà bien exploitée pourtant si on a quelques reproches à faire au premier film de Michael B. Jordan, l’acteur-réalisateur parvient à éviter le piège de la redite en empruntant à sa saga modèle autant qu’aux films de super-héros.

En effet, par l’intermédiaire de son antagoniste campé par un très bon Jonathan Majors, Michael B. Jordan offre une belle épaisseur à son méchant frustré par la vie et animé d’une rage animale qui ne demande qu’à exploser. En effet Damian, ami d’enfance d’Adonis, n’est pas un « bad guy » à proprement parlé, il est plutôt le passé douloureux du héros qu’il faut affronter.

Critique « Creed III » (2023) : Un direct toujours aussi efficace !
© 2022 Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc.

« Creed III » comme ses deux prédécesseurs entremêle à la fois drame social et combats de boxe percutants pour offrir une tragédie fraternelle à hauteur d’homme. Deux gladiateurs que tout oppose, chacun meurtri, l’un par ses remords enfouis, l’autre par ses rêves de gloires trop tôt anéantis.

Michael B. Jordan parvient vraiment à hisser sa saga là ou celle de « Rocky » n’est jamais allée, plongeant son récit dans une noirceur et une mélancolie assumées. Comment avancer dans la vie quand le passé refait surface ? Comment évoluer en tant qu’homme sans avoir fait la paix avec soi-même ? Tant de questions et un chemin initiatique viscéral pour le fils d’Apollo Creed traduit par une mise en scène intelligente moins virtuose et dynamique que celle de Ryan Coogler mais tout aussi créative et efficace quand même.

Critique « Creed III » (2023) : Un direct toujours aussi efficace !
© 2022 Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc.

Avec « Creed III », Michael B. Jordan signe un premier film mélancolique et efficace. Un troisième opus dans la lignée des deux précédents, sombre, social et puissant dans ses combats.

Une œuvre sur la vie, le passé et le futur qui nous prend aux tripes une fois sur le ring. Un bel exploit qui prouve que la saga « Creed III » peut regarder la saga « Rocky » dans les yeux grâce à ses thématiques mais aussi son acteur-réalisateur à l’indéniable talent.

NOTE :

0 /10

Si on voulait être tatillon, « Creed III » perd quelques points pour son combat fratricide qu’on aurait aimé plus long et dramatique plutôt que stylisé et onirique. Un scénario un peu trop balisé dont on connaît la formule mais encore une fois difficile de réinventer la roue.

C’est quand même une belle victoire par K-O pour Michael B. Jordan à la mise en scène.

Julien Legrand – Le 17 avril  2023

Sources Photos : 

© 2022 Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc.

Vous pourriez aussi aimer :

Critique « The Fabelmans » (2023) : Spielberg revisite son enfance ! - ScreenTune

Critique « The Fabelmans » (2023) : Spielberg revisite son enfance !

Le film de Steven Spielberg « The Fabelmans » vient de se voir décerner le Golden Globe du meilleur film dramatique et celui du meilleur réalisateur. Ce long-métrage intimiste largement inspiré par l’enfance du cinéaste nous replonge dans l’Amérique des sixties, celle de tous les rêves, de tous les possibles…

Notre avis sur une autobiographie à peine voilée du jeune Steven !

Lire plus »

contact.screentune@gmail.com