Là où il y a « des gènes » …
Scénariste des « Guignols » et des « Tuches », Julien Hervé signe avec « COCORICO » une comédie sociétale amusante dans l’air du temps avec en tête d’affiche Christian Clavier, Didier Bourdon, Sylvie Testud et Marianne Denicourt.
Notre avis n’affiche aucun(e) gène !
Synopsis :
Les Bouvier-Sauvage (Christian Clavier, Marianne Denicourt) sont des aristocrates viticoles fortunés dont la fille Alice (Chloé Coulloud) est amoureuse de François Martin (Julien Pestel), fils du concessionnaire Peugeot Gérard Martin (Didier Bourdon dont l’épouse Nicole est Sylvie Testud). Lors de la première rencontre entre les deux familles, repoussée plusieurs fois par les Bouvier-Sauvage, les enfants annoncent leur mariage, que Frédéric (Christian Clavier), le père d’Alice, ne voit pas du tout d’un bon œil. Pour célébrer leur future union et le mélange des deux familles, Alice, qui travaille dans un laboratoire pratiquant des tests ADN, a décidé de leur faire une surprise et offre à ses parents et à ses futurs beaux-parents une enveloppe avec leurs résultats. Mais les révélations de ces tests et des origines de chacun vont bouleverser le destin des deux familles, et pourraient mettre en péril le mariage prévu…
Pour une fois, une comédie française assume dès son titre avec force et voix son côté franchouillard : « Cocorico » ! Avec un tel titre, le film de Julien Hervé (co-scénariste des « Tuche » 2,3,4 et de « Astérix : L’empire du milieu ») annonce la couleur et pourtant ce n’est pas tant de la France dont on va parler que des origines de chacun.
Des origines qui ne tiennent pas dans un arbre généalogique comme celui des Bouvier–Sauvage mais dans un tout petit brin d’ADN… Le ressort comique tient donc dans les conséquences de ce que révèle les tests et à ce petit jeu Christian Clavier et Didier Bourdon s’en donnent à cœur joie et sans retenue… après tout quand il y a de la gêne ou des gènes, il n’y a pas de plaisir !
Bien aidés dans leur quête du bon mot par leurs épouses respectives Sylvie Testud et Marianne Denicourt tantôt révoltées ou exaltées. Le film se situe dans la même veine que des comédies comme « Le Prénom » ou « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? » mais avec beaucoup moins d’acteurs et donc cette partie de tennis (verbale) se limite à un double mixte qui se conclut en trois sets.
L’idée scénaristique est amusante et digne d’intérêt, peut-être qu’elle aurait pu se prêter dans un cadre plus large (cadeau du labo à tous ses employés, grosse réunion de famille, cousinade…) prétexte à plus de scènes de comédie.
Comme le disait Gabin, en premier il faut une bonne histoire… Puis …vous connaissez la suite…cependant dans le cas présent l’effet de surprise ne dure qu’une fois et nous ne vous en divulgâcherons pas davantage…
C’est le premier film dans lequel Christian Clavier et Didier Bourdon partagent l’affiche et pourtant les deux comédiens sont de vieux complices puisqu’ils ont joué ensemble « La Cage aux Folles » durant 300 représentations en 2009.
Tourné en Nouvelle Aquitaine dans les superbes vignobles entourant le château de Montaigne, cet écrin sert bien la réalisation maîtrisée de Julien Hervé.
Yves Legrand – Le 7 Février 2024
Sources Photos :
© 2024 Belga Films
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