Les voisins veillent
Après l’énorme succès de « Dahmer », Netflix et le scénariste Ryan Murphy poursuivent leur fructueuse collaboration avec « The Watcher », série anxiogène inspirée de l’histoire vraie de ce couple qui va vivre un enfer après avoir emménagé dans la maison de leurs rêves.
Avec son casting cinq étoiles emmené par Naomi Watts et Bobby Cannavale, cette mini-série en 7 épisodes promettait angoisse et frissons dans une ambiance oppressante et délétère.
Promesse tenue ?
Synopsis :
Lors de l’achat d’une maison, il y a un critère important auquel on ne pense pas forcément : le voisinage. Avec un peu de chance on peut atterrir dans un quartier sympa mais, comme la famille Brannock, la donne peut être bien différente : voisins envahissant, curieux, bruyants…
Ajoutez à cela des lettres mystérieuses signée « l’observateur » et vous avez l’un des classiques de l’horreur, celui de la superbe maison qui finit par se refermer comme un piège sur ses nouveaux occupants.
Pour donner vie à cette histoire rocambolesque, Ryan Murphy convoque tous son savoir-faire en matière de mise en scène, alliant décors somptueux et bande-son aussi minimaliste qu’angoissante. Les grandes demeures de style gothique sont de véritables labyrinthes qui renferment de sombres secrets et semblent projeter leur ombre maléfique sur les protagonistes.
Coincés au milieu de cette banlieue du New-Jersey où le voyeurisme est de rigueur, l’étau se resserre sur la famille Brannock. Au fil des épisodes, l’atmosphère devient pesante, dérangeante, grâce notamment à une composition musicale qui parvient à amplifier cette ambiance malsaine.
L’autre atout de « The Watcher » réside dans sa distribution d’ensemble dont les seconds rôles qui donnent véritablement le ton au show. Ainsi on retrouve Margo Martindale en retraitée frénétique mais surtout Mia Farrow dans un rôle à l’opposé de celui qui l’a fait connaitre dans « Rosemary’s Baby » puisque cette fois-ci c’est elle l’inquiétante voisine ; une scène fait d’ailleurs référence au film culte de Roman Polanski.
Face à leurs étranges voisins, Naomi Watts, qui excelle en mère de famille aussi anxieuse qu’incrédule face à l’étrange et Bobby Cannavale, obsédé par la sécurité de sa famille qu’il cherche à protéger coûte que coûte, sont bien impuissant.
Pour le reste, Ryan Murphy signe une série assez inégale. Si les premiers épisodes se révèlent assez prenant, la tension y étant palpable dès les premiers aléa rencontrés, le soufflé retombe rapidement au fil de rebondissements toujours plus rocambolesques.
Si le matériaux de base avait beaucoup de potentiel, les trop nombreuses intrigues et fausses pistes qui jalonnent le récit finissent par user le spectateur. On se perd dans un dédale de péripéties toujours plus absurde dont l’enchainement nuit au réalisme global du show. On pourrait résumer « The Watcher » à un flot incessant de twists qui mènent à des impasses et ne parviennent pas à suspendre des spectateurs incrédules.
Malgré une idée de base intéressante et un fort potentiel horrifique, l’intrigue de « The Watcher » s’enlise rapidement dans une succession de rebondissements peu crédibles au fil desquels le coupable présumé change à chaque épisode.
En ressort l’impression d’un scénariste peu inspiré qui ne sais pas trop où il veut emmener le spectateur. Ce dernier ne sachant plus où donner de la tête risque de se sentir frustré et ainsi perdre tout intérêt pour ce qu’il regarde.
En bref, « The Watcher », malgré un excellent casting et une mise en scène de bonne facture, s’avère bien trop bancale que pour réellement marquer les esprits. Une série prometteuse qui finit malheureusement en eau de boudin. Dommage car le potentiel était là !
Damien Monami Legros – Le 5 novembre 2022
Sources Photos :
© 2022 Netflix
« Imma Tataranni, Substitut du procureur » est une série typiquement italienne mais tellement rafraîchissante portée par la remarquable Vanessa Scalera. Critique !
Achevée il y a maintenant six ans dans un final explosif, « Breaking Bad » créé par Vince Gilligan a laissé une trace indélébile dans l’univers des séries et dans l’esprit des téléspectateurs.
« Bodies » adaptée du roman graphique du regretté Si Spencer est une fiction où un cadavre voyage à Londres dans quatre époques différentes.
Notre critique, comme cette mini-série au suspense efficace, s’offre du temps !
This website uses cookies. By continuing to use this site, you accept our use of cookies.