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Une vie suspendue à un battement d’aile !

Penguin Bloom, l’oiseau guérisseur 

Le film Netflix « Penguin Bloom » offre à Naomi Watts (également productrice) un improbable partenaire car elle partage ses répliques avec une pie ! Ce drame familial australien de Glendyn Ivin est tiré d’une histoire vraie et traite du handicap avec une tendresse et une franchise rares.

Notre avis pour vous encourager à sortir de votre zone de confort.

Critique « Penguin Bloom, l’oiseau guérisseur » (2020) : Une vie suspendue à un battement d’aile !  - ScreenTune
© 2020 Netflix, Inc.

Synopsis :

« Je suis morte il y a quatre ans. Ensuite un petit oiseau m’a ramenée à la vie. »  Ainsi commence le récit de Samantha Bloom, de son dramatique accident mais aussi de son incroyable renaissance. En 2013, en vacances avec son mari et ses trois enfants en Thaïlande, cette jeune mère australienne passionnée de surf monte sur la terrasse de l’hôtel d’où un panorama enchanteur s’offre à elle. La mer bleue se mêle à un superbe soleil par-delà la jungle tropicale… Sam, subjuguée, ne se rend pas compte qu’une rambarde, rongée par la rouille, est prête à céder. La chute sera terrible. Samantha Bloom a la colonne vertébrale brisée… Le pire moment vécu, racontera-t-elle, ne seront pas les sept mois d’hospitalisation durant lesquels elle comprend qu’elle ne remarchera jamais plus. C’est son retour à la maison perchée sur une colline de Sidney, qu’elle ne reconnaît plus, transformée en un impersonnel bâtiment adapté désormais à la vie d’une infirme. Son mari n’est plus, il est devenu un « aidant ». La idée d’un suicide l’obsède nuit et jour jusqu’à ce que Noah, son fils, ne ramène un oisillon tombé du nid.

Critique « Penguin Bloom, l’oiseau guérisseur » (2020) : Une vie suspendue à un battement d’aile !  - ScreenTune
© 2020 Netflix, Inc.

La trame narrative de cette histoire à peine romancée est certes un peu simpliste mais Glendyn Ivin surmonte les risques de surdose émotionnelle en évitant de s’appesantir sur les souffrances du traumatisme, en jouant sur les rêves et les suggestions pour traduire l’état d’esprit de la « survivante ». Cela reste un film profondément humain et sensible où Naomi Watts (dans un rôle qui a quelques similitudes avec celui de « The Impossible ») est une fois de plus parfaite même si elle a avoué avoir eu beaucoup de doutes et de réticence à donner la réplique à …une pie… ( une centaine de pies ont été mises à contribution ou parfois générés par ordinateur).

Coachée par la vraie Samantha qui a permis à la réalisation  de filmer chez elle, une Naomi Watts émaciée nous transmet avec une troublante authenticité la rage, la colère, l’impuissance parfois d’une Sam incapable de se transférer de son fauteuil à son lit sans chuter au sol. Malgré le soutien de son époux (Andrew Lincoln vu dans « The Walking Dead ») et des trois garçons (Griffin Murray-Johnston, Felix Cameron, Abe Clifford-Bar), Sam s’enfonce dans la dépression jusqu’au jour où un bébé pie recueilli par un de ses enfants est ramené à la maison.

Critique « Penguin Bloom, l’oiseau guérisseur » (2020) : Une vie suspendue à un battement d’aile !  - ScreenTune
© 2020 Netflix, Inc.

Entre le jeune oisillon nommé « Pingouin » (en raison de ses couleurs) et la mère de famille au bord du gouffre s’installe rapidement une connivence qui permet à toute la famille de communiquer à nouveau. De gestes anodins en attentions particulières, Sam apprivoise sa vie d’après…comme nous devrons peut-être le faire nous aussi après cette pandémie…

Après l’hippothérapie, une nouvelle vision des bienfaits, scientifiquement prouvés, que le monde animal peut apporter à notre santé mentale.

Pour compléter votre dose d’émotions et vous prouver que la résilience ne connaît pas de limites ; la vraie Samantha Bloom deviendra championne de kayak et deux fois championne du monde de surf handisport !

Note : 7/10

Yves Legrand– Le 2 février 2021

Sources Photos :

  • © 2020 Netflix, Inc.

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