Critique de « Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu ? » (2019) – Verneuil et Koffi sont de retour !
Verneuil et Koffi sont de retour ! Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu ?
Non-alchimie romantique !
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TOUT SAUF TOI
Will Gluck, le réalisateur de Pierre Lapin (2018) revient à la comédie romantique avec « Tout sauf Toi » (« Anyone but You ») succès surprise au box-office américain de décembre 2023.
Notre avis sur une mascarade romancée !
Synopsis :
Bea et Ben ont tout pour former un couple parfait, mais après un premier rendez-vous idéal, un incident refroidit leur attirance réciproque jusqu’à leurs retrouvailles inattendues lors du mariage de la sœur de Béa en Australie. Comme les mariés craignent que leur confrontation nuise à la cérémonie, ils vont prétendre être à nouveau en couple.
Tout d’abord il convient de saluer Sony et Columbia pictures de porter sur grand écran une comédie romantique, un genre désormais plutôt l’apanage de la chaîne Hallmark ou de téléfilms réservés aux plateformes. Will Gluck, le réalisateur de « Pierre Lapin » (2018), a choisi une adaptation libre de Beaucoup de bruit pour rien de William Shakespeare ; enfin si on se base sur les quelques phrases extraites de l’œuvre du Maître que l’on retrouve çà et là, peintes sur un mur ou tracées dans le sable !
Will Gluck avait déjà tâté de la romance avec « Easy Girl » (2010) où une lycéenne (Emma Stone) se faisait passer pour une fille facile. Dès l’année suivante, il récidivait avec « Sexe entre amis » (2011) où Mila Kunis et Justin Timberlake s’imaginaient que leur relation purement amicale et sexuelle serait sans conséquence amoureuse…
« Tout sauf toi » fait donc dans le déjà vu classique et un brin désuet mais son casting de jeunes premiers très identifiables à la plastique richement mise en valeur, à l’image des abdos de Glen Powell (« Top Gun : Maverick », et du décolleté de Sydney Sweeney (« Euphoria ») permet de pousser le curseur un peu plus loin même si quelques scènes de nudité lui ont valu un classement R aux États-Unis.
Le charme réside peut-être dans l’utilisation des seconds rôles, tous assez caricaturaux mais qui jouent avec malice de leurs petites scènes disséminées entre la relation chaotique du pseudo couple formé par Béa et Ben. De la sculpturale Charlee Fraser, aux marié(e)s (Alexandra Shipp et Hadley Robinson), sans oublier leurs parents respectifs, Bryan Brown (« Australia ») et Michelle Hurd (« Star Trek Picard »), Rachelle Griffiths et Dermot Mulroney.
En s’appuyant sur l’attraction-répulsion (le « Je t’aime, Moi non plus » cher à Gainsbourg) de ses deux personnages principaux comme mécanique première de sa comédie sans autre illusion que de voir comment ils vont enfin se retrouver, la réalisation (plutôt lisse et convenue) de Will Gluck tourne vite en rond et ce n’est pas la magnifique villa australienne fantasmée ou la croisière dans le port de Sydney et son merveilleux opéra qui vont exacerber notre empathie jusqu’à l’euphorie.
NOTE :
0
/10
Profitez du voyage et admirez la ville de Sydney (pas seulement l’actrice) ! Inoffensif mais avec un propos sympathique même si dans la forme et sur le fond, c’est plutôt simpliste, cette honnête romance sait offrir des moments touchants et quelques jolies scènes de comédie portées par Glen Powell et Sydney Sweeney, deux acteurs qui ont le vent en poupe à Hollywood.
On a bien noté aussi le phénomène Tiktok de la musique qui donne un joli coup de pouce au film !
En effet, Ben (Powell) compense son mal être en avion en écoutant « Unwritten » de Natasha Bedingfield mais au générique de fin, c’est un karaoké géant des comédiens (tourné entre les prises) auquel on a droit…de quoi faire le buzz et la promo (pas chère) sur les réseaux !
Yves Legrand – Le 24 février 2024
Sources Photos :
© 2023 Sony Pictures Belgium
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