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La véritable Panthère Noire !

The Woman King

« The Woman King » relate les combats menés par une armée d’amazones africaines, les Agojié, des guerrières qui protégeaient le royaume de Dahomey. Au centre de cette aventure ; une « Femme-Roi » campée par une Viola Davis transfigurée qui signe ici une de ses plus belles performances.

Ode à l’Afrique, à la femme noire, notre critique d’un film qui pourrait exploser le box-office !

Critique « The Woman King » (2022) : La véritable Panthère Noire ! - ScreenTune
© 2021 CTMG & Sony Belgium

Synopsis :

Dahomey, 1823 , Afrique de l’Ouest ( l’actuel Bénin). Depuis les années 1600 jusqu’en 1900, les Agojie, une armée uniquement composée de femmes, assure la sécurité du Royaume. À leur tête , la générale Nanisca, (Viola Davis) s’est donnée pour mission de former, à la dure, une nouvelle génération de guerrières. Parmi elles, Nawi (Thuso Mbedu)  une jeune fille qui a fui un mariage forcé pour s’engager, semble être une proie toute désignée;  mais il ne faut pas se fier aux apparences…

On ne sait jamais vraiment dans quel imaginaire, les personnages de Comic Books ont germé mais ce dont on peut être sûr c’est de la réalité de certains faits historiques. Plongeant dans l’Histoire, « The Woman King » nous relate la constitution d’une armée d’amazones africaines, les Agojié, des guerrières qui protégeaient le royaume de Dahomey depuis le XVII ème siècle en Afrique de l’Ouest et qui ont indiscutablement inspiré les Dora Milaje de « Black Panther ».

Critique « The Woman King » (2022) : La véritable Panthère Noire ! - ScreenTune
Photo by Ilze Kitshoff - © 2021 CTMG & Sony Belgium

Pour incarner ces intrépides Mino (traduisible par Nos Mères) Lashana Lynch (Maria Rambeau dans « Captain Marvel ») et la Britannico-Ougandaise Sheila Atim et l’actrice sud-africaine Thuso Mbedu, qui interprète la jeune Nawi.

La réalisatrice Gina Prince-Bythewood (« Le Secret de Lily Owens » en 2008 et  « The Old Guard » 2020) s’est emparée de cette histoire et avec l’aide de Dana Stevens (« Un Havre de Paix », « La Cité des Anges »), elles signent un scénario intéressant même s’il édulcore souvent la réalité historique.

Critique « The Woman King » (2022) : La véritable Panthère Noire ! - ScreenTune
Photo by Ilze Kitshoff - © 2021 CTMG & Sony Belgium

« The Woman King » est clairement un film orienté et rédempteur ; un film de guerre au féminin, avec une femme-roi plutôt qu’une reine, des guerrières impitoyables, ancré sur le continent le moins exposé : l’Afrique et où la majorité visible à l’écran n’est plus blanche.

Malheureusement ce désir très Hollywoodien de raconter un monde  blaxploitation 2.0 se heurte à la même narration lacunaire que lorsque John Wayne affrontait les tribus indiennes, il n’y a qu’un angle de vue… Si on identifie assez vite  son classicisme narratif ; une guerre entre deux royaumes, une éducation, la découverte d’une filiation, on n’en néglige pas pour autant un des thèmes prédominants du film / le commerce triangulaire (appelé ainsi car il concernait trois continents.

Les pays européens affrétaient des navires qui se rendaient en Afrique. Là, les Européens échangeaient des marchandises contre des esclaves africains capturés par d’autres Africains et les emmenaient en Amérique où ils étaient troqués contre d’autres marchandises).

Un sinistre commerce qui dura trois cents ans ! 

Critique « The Woman King » (2022) : La véritable Panthère Noire ! - ScreenTune
Photo by Ilze Kitshoff - © 2021 CTMG & Sony Belgium

Ode à la femme et à sa force (La superbe dynamique des corps des guerrières), à l’Afrique et à sa beauté avec des paysages époustouflants, des costumes très réussis (signés Gersha Phillips), des chants envoûtants (musique composée par Terence Blanchard aux belles sonorités africaines).

Beaucoup de choses émerveillent dans ce long métrage de plus de deux heures qui évoque la condition de la femme avec une approche intimiste mais également la condition des noirs au sein d’une société toujours aussi raciste.

NOTE :

0 /10

« The Woman King » est clairement un film d’action avant d’être un film historique (et il y aurait beaucoup de choses à dire sur cette version romancée) mais il souffre aussi d’importantes longueurs dans sa seconde partie. À 57 ans, l’actrice-productrice Viola Davis confirme qu’elle fait partie des stars d’Hollywood.

Sa performance lui vaudra peut-être une nouvelle nomination aux Oscars et elle y sera peut-être accompagnée comme révélation de l’année de LA surprise du film, l’actrice sud-africaine Thuso Mbedu, qui interprète la jeune Nawi. Lashana Lynch, déjà remarquée en double zéro dans « Mourir peut attendre », livre de nouveau une interprétation solide dans le rôle d’Izogie.

Si vous voulez confronter le film à la réalité historique nous vous recommandons l’article : https://www.smithsonianmag.com/history/real-warriors-woman-king-dahomey-agojie-amazons-180980750/

Yves Legrand – Le 9 octobre 2022

Sources Photos : 

© 2021 CTMG & Sony Belgium

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